Ce mardi, la police a procédé à l'évacuation de deux camps de migrants à Calais.
Les forces de l'ordre ont commencé à évacuer mardi matin vers 10H00 deux camps de migrants à Calais, dont un se trouve à proximité du tunnel sous la Manche.
L'un des deux camps évacués, dit du "chemin du Vivier", qui se trouve "à proximité de la rocade qui mène à Eurotunnel", selon la préfecture, comptait quelques dizaines de migrants, qu'un journaliste de l'AFP sur place a vu partir calmement par petits groupes. L'autre camp a abrité jusqu'à 200 personnes.
En tout, la préfecture estime à environ 140 le nombre de migrants évacués de ces deux camps: une quarantaine dans le premier, une centaine dans le dernier, nommé Vandamme, ancien site industriel de recyclage de ferraille situé à l'entrée ouest du centre-ville, à proximité immédiate d'un collège.
Selon Cécile Bossy, de Médecins du Monde, au Chemin du Vivier, "il n'y a eu aucune information officielle. En arrivant, tout le monde partait en courant. La police leur a demandé de prendre leurs affaires et de partir". Un groupe de mineurs pourraient être acheminés vers un centre de rétention, a-t-elle
précisé.
Les policiers triaient les migrants selon leur statut, a constaté une journalisted e l'AFP. "What's happening ?", s'alarmait un Soudanais, arrivé à Calais
depuis trois jours après être passé par l'Egypte pour rejoindre l'Italie, qui ne savait pas s'il pourrait récupérer ses affaires et où il allait se retrouver.
Au squat Vandamme, des CRS procédaient également à un tri, laissant partir certains après vérification de leurs papiers, a constaté un correspondant de l'AFP.
Des dizaines d'hommes et de femmes, l'air désemparé, prenaient la direction du port, à quelque 2 km au nord. Ces deux évacuations font suite à deux décisions de justice. La pression accrue des migrants dans la ville s'est traduite notamment par la multiplication récente des affrontements entre communautés. Les dernières rixes entre Soudanais et Erythréens ont fait 21 blessés dans la nuit de dimanche à lundi.