L'inspection générale de la police belge a découvert des photos où des personnes liées à l'enquête sur la cellule djihadiste de Verviers posent aux côtés des corps des terroristes abattus le 15 janvier dernier. Les clichés montrent aussi du vin mousseux.
En Belgique, l'affaire fait évidemment polémique. Ce mercredi matin, le procureur général de Liège a donné une conférence de presse. Il a confirmé que plusieurs personnes liés à l'enquête se sont fait prendre en photos, coupe de champagne à la main, à l'institut médico-légal liégeois, au-dessus des cadavres des 2 djihadistes abattus en janvier dernier à Verviers.
"Ce sont des comportements inacceptables, inadmissibles, et j'espère que les individus seront rapidement identifiés. (...) Tout défunt a droit au respect, même dans une salle d’autopsie. On ne peut accepter qu’une salle d’autopsie devienne un lieu festif" a déclaré ce mercredi matin à la RTBF Christian De Valkeneer, le procureur général de Liège.
2 djihadistes décédés au cours d'une opération anti-terroriste
Une enquête a été ouverte pour comprendre exactement ce qu'il s'est passé. Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon et la commissaire générale de la police fédérale ont indiqué qu'aucun policier n'apparaît sur les photos. Les personnes présentes sur les photos devraient être sanctionnés de façon disciplinaire ou déontologique "car l'infraction, si elle est avérée, ne tombe pas sous le coup de la loi pénale", a souligné le procureur général.Le parquet de Liège a découvert ces photos dans le cadre de l'enquête autour l’opération anti-terroriste qui s’était déroulée le 15 janvier dernier à Verviers et qui s’était soldée par le décès de deux djihadistes, quelques jours après l'attentat contre Charlie Hebdo en France. Les policiers avaient-ils agi en état de légitime défense ? L'autopsie des deux victimes devait aider à répondre à cette question.