Deux individus, soupçonnés d'être les auteurs de l'agression d'une surveillante de la prison de Liancourt le 10 décembre dernier, ont été interpellés mardi 22 décembre dans le Val d'Oise. Les deux hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire.
Les faits se sont déroulés dans la soirée du 10 décembre dernier. Une surveillante de la prison de Liancourt dans l'Oise, âgée de 35 ans, a été violemment agressée alors qu'elle se trouvait à son domicile situé dans un village du sud de la Somme.
La jeune femme a reçu plusieurs coups au crâne et au visage. Secourue par son conjoint présent au domicile, elle a été hospitalisée en urgence et a pu sortir le lendemain avec une incapacité totale de travail fixée à 6 jours.
Extrêmement choqués par cette agression, ses collègues surveillants s'étaient rassemblés devant le centre pénitentiaire de Liancourt le vendredi 12 décembre.
Déja condamnés par le passé
L'enquête, confiée par le parquet à la brigade des recherches de la gendarmerie de Montdidier dans la Somme, a rapidement progressé. "Elle a confirmé l’hypothèse qui était privilégiée dès le début de l’enquête : celle de violences préméditées, probablement en lien avec l’activité professionnelle de la victime", indique le procureur de la République d'Amiens, Alexandre de Bosschère.
Mardi 22 décembre, deux individus originaires de la région parisienne, soupçonnés d’être respectivement l’auteur des violences et le chauffeur du véhicule, ont été identifiés. Il s'agit d'un homme de 26 ans connu de la justice suite à de nombreuses condamnations notamment pour violences sur dépositaires de l’autorité publique et vols aggravés. Ainsi qu'un homme de 22 ans qui a également déjà été condamné.
Les deux hommes ont contesté les faits
Les deux hommes ont été interpellés dans le Val d'Oise puis placés en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie d'Amiens. Au cours de cette garde à vue, les mis en cause ont contesté les faits. Ils ont été par la suite mis en examen puis placés en détention provisoire.
Le parquet d’Amiens a requis l’ouverture d’une information judiciaire des chefs de violences aggravées (avec arme, préméditation et sur personne dépositaire de l’autorité publique), complicité de violences aggravées et association de malfaiteurs. Ces faits sont punis de 10 ans d’emprisonnement. "L’enquête va se poursuivre dans le cadre de l’information judiciaire pour identifier tous les commanditaires et complices de cette agression", annonce le procureur.