Une surveillante du centre pénitentiaire de Liancourt, dans l'Oise, a été passée à tabac devant sa maison dans la soirée du 10 décembre. Hospitalisée dans la Somme, ses jours ne seraient pas en danger. En soutien, ses collègues ont entamé une grève en début de journée.
Vers 6 heures du matin, une centaine de surveillants se sont rassemblés devant le centre pénitentiaire de Liancourt, dans l'Oise. Ces agents sont choqués : dans la soirée la veille, l'une de leurs collègues s'est fait violemment agresser devant son domicile. Hospitalisée dans la Somme, elle aurait reçu 17 points de suture mais ses jours ne seraient pas en danger ce 11 décembre.
? Flash-inFO : Une première-surveillante de la #prison de #Liancourt s'est fait agresser devant son domicile par plusieurs individus.
— SNPFO (@SNPFO_PS) December 10, 2020
Les faits se sont déroulés vers 19 heures ce 10 décembre. Alors qu'elle regagnait son domicile, l'agente pénitentiaire a été passée à tabac par au moins un agresseur, qui lui aurait infligé des coups de poing et des coups de barre de fer. C'est son conjoint, surveillant lui aussi à Liancourt et alerté par les cris, qui a mis le ou les individus en fuite.
Pas de problème avec les détenus
La victime est première surveillante au centre pénitentiaire isarien, responsable adjointe quartier des détenus condamnés à des peines entre 6 mois et 15 ans. "On n'a jamais révélé de problème quelconque entre elle et des détenus. Elle fait son travail tout à fait normalement," confie Jérémy Jeanniot, délégué syndical SNP-FO, très surpris. Elle est arrivée à la prison de Liancourt en 2006.
Entamé à 6 heures, le piquet de grève des surveillants "sera maintenu dans la journée", ont annoncé les délégués syndicaux. La prison sera bloquée jusqu'au lundi 14 décembre, et aucun parloir ne sera ainsi possible. À défaut de pouvoir débrayer, la vingtaine d'agents en poste ce 11 décembre bénéficient du soutien d'une centaine de leurs collègues venus se rassembler sur leur jour de repos, soit près de la moitié des 220 effectifs affectés au centre de détention.