La Région vient d'annoncer le déblocage d'une aide d'urgence de 250 000 euros pour les professionnels. Une manière de reconnaître la crise profonde qui touche le secteur. Mais face à des freins comme le Brexit ou les réglementations, est-ce suffisant ?
Ils sont près d'un millier à bord des bâteaux immatriculés dans les Hauts-de-France, tous sont touchés par la crise. En cause, la multiplication des réglementations et des quotas et la hausse des charges. En réponse à cette situation, la région a accordé une aide d'urgence de 250 000 euros pour les professionnels.
C'est "un soulagement pour les marins pêcheurs à pied" pour Olivier Becquet, gérant de la coopérative des artisans pêcheurs associés. "Ces 50 000 euros vont permettre aux pêcheurs de payer leurs charges et de maintenir l'emploi de garde-pêche."
La pêche est source d'emploi pour 968 personnes dans les Hauts-de-France.
Le Brexit, un vrai danger pour les pêcheurs français
Actuellement, les pêcheurs français bénéficient d'un droit illimité en ce qui concerne la pêche en eaux anglaises. Mais c'est sans compter le Brexit : les Britanniques risquent de renationaliser leurs eaux et en interdire l’accès aux pêcheurs français.
Mais peuvent-ils vraiment se priver du vaste marché européen pour acheter leurs poissons ? Car les Britanniques sont les deuxièmes importateurs de produits de la pêche maritime en France. Olivier Becquet compte sur le maintien d'une "certaine homogénéité" et des "rapports cordiaux". Il souhaite souhaite que l'Europe ait une "réelle considération sur ce qu'il se passe sur nos zones de pêche"
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