Un Bulgare, arrêté début octobre dans l'Aisne pour le transport de 58 chiots et cinq chats dans de mauvaises conditions sanitaires, a été condamné à payer 12.000 euros de frais de gardiennage mardi par le tribunal correctionnel de Saint-Quentin.
Ces frais seront versés à la SPA, à laquelle ces animaux (bouledogues, labradors, chow-chow, dobermans) ont été confiés en vertu de la décision de confiscation également prise par le tribunal. Celui-ci n'a en revanche pas interdit au Bulgare de détenir un animal, comme le réclamait la SPA.
Le parquet avait quant à lui requis un an de prison avec sursis. Le 5 octobre vers 08H30, des automobilistes avaient entendu un concert d'aboiements de chiens s'échappant d'une camionnette stationnée sur une aire d'autoroute de Gauchy, dans la banlieue de Saint-Quentin (Aisne).
Alertés, les gendarmes y avaient découvert 58 chiots de 23 espèces différentes et cinq chats. Les deux hommes à bord du véhicule, deux Bulgares d'une quarantaine d'années, avaient été placés en garde à vue, mais l'un des deux, accompagnateur, n'a pas été poursuivi.
L'enquête a rapidement permis de conclure que ces animaux n'avaient pas été correctement vaccinés, contre la rage notamment, et avaient été transportés dans des conditions
indignes conduisant à la mort d'un chiot.
La loi stipule que les chiots doivent être vaccinés après douze semaines. Par ailleurs, les chiots n'avaient pas encore l'âge requis pour entrer en France.
"En Bulgarie existent encore des foyers de rage, contrairement à la France, d'où le risque sanitaire", a expliqué mardi à l'audience la présidente du tribunal.
Le prévenu de 43 ans a avancé, par l'intermédiaire d'un interprète, qu'il y avait eu une erreur d'un mois dans les dates de naissance données aux chiots sur les passeports.
"Une erreur d'un mois sur tous les passeports?", a rétorqué la présidente. Elle a ensuite rappelé que l'activité du Bulgare n'était pas un trafic et serait légale sans ce problème de conditions sanitaires.