Affaire Pilarski : l'équipage de chasse à courre porte plainte pour diffamation suite à une publication d'AVA sur Facebook

La guerre médiatique entre les veneurs et le collectif Abolissons la Vènerie Aujourd'hui (AVA) continue. Les anti-chasse à courre ont publié un post Facebook sur une partie en cours, faisant référence au décès d'Elisa Pilarski. Le chef de l'équipage en question porte plainte.

L'affaire avait ému toute la France à la fin de l'année 2019. Le corps d'Élisa Pilarski avait été retrouvé en forêt de Retz, dévoré par un ou des chiens. Pendant un temps, les soupçons ont pesé sur les chiens de l'équipage le Rallye la Passion, qui chassaient dans le secteur au même moment. Une véritable bataille médiatique s'était alors jouée entre les "pro-chasse" et les "anti-chasse". 

Des expertises vétérinaires avaient finalement poussé les enquêteurs à abandonner cette piste et à se tourner vers Curtis, le chien du compagnon de la victime, Christophe Ellul. Ce dernier a alors été mis en examen pour homicide involontaire par agression d'un chien. L'affaire n'a pas encore été jugée et il reste présumé innocent.

"Un déferlement médiatique injustifié"

Ce mardi 14 mars, le bras de fer entre le collectif AVA et les veneurs semble pourtant avoir repris. À l'origine du différend, une publication sur la page Facebook d'Ava Retz à propos d'une partie de chasse à courre en forêt de Retz, dans laquelle on peut lire : "En entendant les hurlements lugubres de la meute à cet endroit, il est difficile d'oublier qu'il y a 3 ans, une personne y avait été retrouvée morte à moitié dévorée parmi les chiens d'un autre équipage (le Rallye La Passion)."

Cette phrase a déclenché la colère du maître d'équipage, Sébastien Van den Berghe, qui a décidé de porter plainte pour diffamation. La Société de Vènerie lui a apporté son soutien. "Il porte plainte car il considère que continuer de l'associer à ce drame, ce n'est plus possible, explique Laurent Facques, le porte-parole picard. Dès le départ, avec l'affaire Pilarski, c'était tellement douloureux qu'on a souhaité rester bien élevés, et on s'est laissé piétiner par nos opposants. Il y a eu un déferlement médiatique injustifié. On n'attendait pas de mea culpa de leur part, parce qu'on les connait, mais là Séastien Van den Berghe était fou furieux et choqué."

C'est le drame des réseaux sociaux, on peut insinuer des choses, faire des mauvaises associations et salir les gens gratuitement. C'est irrespectueux aussi vis-à-vis de la famille Pilarski : ils ont instrumentalisé cette affaire pour leur cause.

Laurent Facques, porte-parole picard de la Société de Vénerie

AVA accuse les chasseurs de vouloir "faire taire les gens"

De son côté, AVA qualifie cette plainte d'"élément de communication". Le fondateur du collectif Stanislas Broniszewski assure que la publication visait simplement à rappeler "le côté choquant d'une chasse à courre sur les lieux de la mort d'Élisa Pilarski".

"La chasse à courre procède encore par intimidation, leur but n'est pas d'avoir réellement un procès où des avis pourraient s'exprimer, mais simplement de faire taire les gens", estime-t-il.

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