Un sénateur écologiste témoin de scènes de violence lors d'une chasse à courre dans l'Aisne, en forêt de Retz

Dans une vidéo amateure du collectif d'Ava France, mise en ligne le 6 mars 2023, un veneur s'en prend, fouet en main, à des militants anti-chasse-à-courre dans la forêt de Retz, près de Villers-Cotterêts. Le tout sous les yeux du sénateur écologiste Daniel Salmon, auteur en 2021 d'une proposition de loi visant à interdire la pratique.

Daniel Salmon, sénateur Europe Écologie-Les-Verts d'Ille-et-Vilaine (Bretagne) s'est invité dans une partie de chasse à courre en forêt de l'Aisne, pour accompagner les militants du collectif Ava France. Auteur en 2021 d'une proposition de loi visant à interdire totalement cette pratique, l'élu a assisté ce jour-là, à des scènes d'une rare violence, le confortant dans sa position.

Dans une vidéo amateure mise en ligne depuis le 6 mars 2023 par Ava France, un veneur s'en prend à des militants anti-chasse-à-courre, fouet en main. 

"Je n'ai pas été particulièrement molesté, témoigne Daniel Salmon, mais je sais que certains militants qui vont régulièrement dans ces forêts sont soumis à des fortes pressions, sont soumis à des insultes et parfois des agressions physiques. Donc, cela n'est pas tolérable".

"Ces faits de violence font partie de la chasse à courre"

Le montage long de plusieurs minutes est réalisé par Ava France. Créé en 2017, le collectif prône l'abolition de la chasse à courre.

"Ces faits de violence font partie de la chasse à courre, affirme Stanislas Broniszewski, fondateur d'Ava France. Il y a la violence envers les animaux et elle s'exprime aussi envers toutes les personnes qui sont autour. Il ne faut pas oublier que pour ces gens, pour l'équipage de chasse à courre du baron d'Aillières, que ce soit un sénateur cette fois, ou un député, c'est arrivé à un député il y a deux ans, ou des gens comme vous et moi. Ce ne sont que des roturiers en fait. On est sur leur fief même si c'est une forêt publique et ça crée des scènes de dingue qu'on doit montrer au reste de la France."

"On a le droit d'être énervé"

De son côté, la société de Vènerie a réagi par communiqué de presse. Elle affirme condamner les menaces et les gestes déplacés mais ajoute comprendre que les provocations qui l'ont précédée peuvent l'expliquer, sans les justifier.

"Il y a bien un légitime évènement, assure Antoine Gallon, directeur de la communication de la Société de Vènerie. Encore une fois, la question n'est pas de savoir s'il était énervé ou pas. Bien sûr, il était énervé mais on ne nous montre pas pourquoi il était énervé. Quand ça fait un moment fou qu'on vous énerve, quand on vient d'essayer d'écraser vos chiens, on a le droit d'être énervé".

La Société de Vènerie assure demander une sanction exemplaire pour les veneurs concernés, sans préciser sa nature.

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