Les sapeurs-pompiers de l'Aisne sont intervenus ce mardi pour évacuer un troupeau cerné par la montée du niveau de l'Oise. Une intervention inhabituelle à cette période de l'année.
L’intervention, débutée en milieu de matinée, aura duré de nombreuses heures. Ce mardi 20 juillet, les sapeurs-pompiers de l’Aisne sont venus au secours de pas moins de 175 moutons, coincés par la montée des eaux sur le secteur de Viry-Noureuil. La rivière Oise, en vigilance orange aux crues, a gonflé au cours de la nuit et pris 56 cm à la station voisine de Condren.
Le troupeau s’est alors retrouvé coincé par les débordements. Le propriétaire, sur place, a appuyé les efforts d’une vingtaine de pompiers, dont des sauveteurs aquatiques, venus de Saint-Quentin, Laon ou encore Chauny. L’évacuation a été effectuée à bord d’embarcations à fond plat, contraignant les secours à de nombreux aller-retours à raison de deux ou trois bêtes par bateau.
Interventions quotidiennes
Ce type d'opérations s'est multiplié avec les inondations ces derniers jours alors que la saison estivale est généralement marquée par les incendies de champs. "D’une manière globale, on a procédé à la mise en sécurité d’environ 500 bêtes sur le département depuis le weekend dernier, précise le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de l’Aisne. Des fois c’est 4-5 vaches, des fois c’est un peu plus. En ce moment, on intervient tous les jours pour ça."
???#inondations #aisne
— SDIS de l'Aisne (@Sdis02) July 18, 2021
Sur #Ribemont des opérations d'évacuation et de #sauvetage d'une centaine de bovins se sont déourlées toute la journée. Appuyés par des équipes nautiques @Sdis02 et drone @SDIS60 les animaux ont tous été mis sécurité et récupéré par les éleveurs https://t.co/fODjXoYckd pic.twitter.com/cdJfWBfR0S
Un chiffre qui pourrait encore croître : ce mercredi après-midi, les niveau de l’Aisne et de l’Oise sont toujours sous surveillance. Des débordements sont notamment attendus à hauteur d'Asfled, Condren ou Soissons. Dans ce dernier secteur, l’ampleur "pourrait être comparable à la crue décembre 1993", précise Vigicrues, qui appelle à la prudence.