Dans les vignes de l'Aisne, le mildiou ennemi des producteurs de champagne: "notre espoir c'est le retour du beau temps"

Avec les fortes pluies et les températures élevées, le mildiou fait son retour dans les vignes de l'Aisne au grand dam des agriculteurs. S'il est trop tôt pour estimer les pertes, les exploitants se montrent prévoyants et espèrent rapidement un retour des beaux jours.

Au milieu de ses vignes, à Barzy-sur-Marne dans l'Aisne, Éric Lévêque ne peut que constater les dégâts. De nombreuses feuilles et grappes présentent une teinte blanchâtre, signe de contamination au mildiou, cette maladie cryptogamique qui touche principalement les vignes.

"Sous le dessous de la feuille, on voit toutes les spores blanches dues à la contamination et sur l'autre face on dit que cela fait des taches d'huile. Le feuillage devient beaucoup plus clair", détaille l'exploitant en champagne.

S'il est encore trop tôt pour estimer le niveau réel des pertes sur sa parcelle de 1500 m², l'exploitant se veut prévoyant. Il traite ses vignes contre le champignon tous les 10 jours, voire davantage si nécessaire. "La contamination de mildiou, plus elle arrive tard, moins cela a de l'incidence. Là aujourd'hui, cela arrive quand même début juillet. Il y a un risque mais ce n'est pas une catastrophe, il suffit de bien surveiller et de traiter régulièrement afin de bien préserver les raisins", affirme-t-il. 

"Cette météo ne nous arrange pas"

Dans une commune voisine, à Gland, Murielle Marchand, productrice de champagne veille sur ses vignes chaque jour. La météo pluvieuse de ces dernières semaines favorise le développement rapide du mildiou. Une difficulté supplémentaire, après l'épisode de gel survenu au printemps. "Cette météo ne nous arrange pas c'est certain. Mais notre espoir c'est que le beau temps revienne avec le vent, pour arrêter le mildiou et empêcher que cela tombe sur les grappes", espère-t-elle.

Ceci étant, de nouvelles perturbations sont encore à prévoir la semaine prochaine. "On croise les doigts pour que cela s'arrête, il faut être vigilant dès que les attaques se multiplient", ajoute Murielle Marchand.

Un premier bilan sur le niveau des récoltes devra être réalisé au début du mois d'août.

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