En avril dernier, dans une dépendance située dans leur jardin, une famille a découvert des documents datant du XIXe siècle. Elle décide alors de mener l'enquête malgré le peu d'indices. Les premiers résultats de leurs démarches sont encourageants.
C'est en faisant du rangement dans une dépendance de leur jardin en avril dernier que Richard Dering et son fils ont fait une découverte inattendue. "C'était pendant le confinement, raconte le père de famille. On cherchait des endroits pour ranger et on a découvert ce fameux grenier."
Depuis l'acquisition de leur maison, la famille n'avait jamais eu connaissance de cet espace. "Mon fils est entré dedans et a découvert des caisses", poursuit-il. Des caisses avec à l'intérieur plusieurs bocaux et des documents parfaitement conservés. "On a été très intrigués, on s'est demandé ce qu'on allait faire de tout ça, c'était quand même dommage de tout jeter", confie Richard.
La famille se retrouve alors en possession de quatre photographies anciennes et des livrets de cours de dessins industriels représentant des pièces de rails de chemin de fer. Seuls indices : un nom Jules Raboeuf, des dates 1896-1897 et une ville Tergnier, la cité cheminote voisine.
"On est attaché aux valeurs familiales, on ne se voyait pas jeter ça sans savoir à qui le donner, explique Anne-Sophie Dering. Les descendants de cette personne seraient peut-être content d'avoir cela."
Les habitants se prennent au jeu
La mère de famille lance donc un appel sur les réseaux sociaux partagé 300 fois. "Il y a eu un gros engouement, des internautes nous ont contacté pour nous dire qu'ils avaient eux même fait des recherches en généalogie, témoigne Anne-Sophie. On a trouvé l'état-civil de Jules Raboeuf et sa fiche militaire. J'ai appris que ce Monsieur était né en 1881 et qu'il était mort sur le champ de bataille en 1915."Une conseillère municipale de la mairie de Saint-Gobain, qui travaille également aux archives départementales, donne également un coup de main à la famille. "Elle a réussi à nous dire que la maison datait de 1923, et que ce Jules Raboeuf était bien ajusteur au chemin de fer de Tergnier."
Récemment la mairie a même reçu un appel d'une dame qui a reconnu l'une des personnes présentes sur les photographies. "Cette dame sur la photo, serait une ancienne propriétaire de la maison qui serait décédée en 1985. Elle serait vraisemblablement la fille de Jules Raboeuf. Tout serait donc lié", explique Anne-Sophie.
Aujourd'hui, la famille continue son enquête, espérant bien pouvoir restituer les documents. "Évidemment, il n'y a aucune valeur monétaire, on aimerait juste que cela revienne à la personne à qui ça appartient. Ce serait une jolie histoire", affirme Anne-Sophie. "Et puis remettre ces documents en main propre, ce serait vraiment exceptionnel pour nous", conclut Richard.