Le festival du chamanisme a lieu jusqu'au dimanche 30 avril à Septvallons, dans l'Aisne. Une 13e édition à guichets fermés qui réunit 80 délégations venues du monde entier et plusieurs centaines de participants autour de pratiques et de rites ancestraux.
Guérisseurs traditionnels, druides, mages… 80 délégations des quatre coins du monde participent à la 13e édition du festival du chamanisme organisée du 27 au 30 avril 2023 à Septvallons, dans l'Aisne. "C'est un rassemblement des peuples traditionnels qui témoignent de leurs cultures et de leur spiritualité naturelle", estime Patrick Dacquay, fondateur du festival et chef coutumier du Cercle de sagesse de l'union des traditions et spiritualités ancestrales. Cette association, qui existe depuis une vingtaine d'années, organise l'événement dans ce lieu pour la première fois.
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Pendant quatre jours, des centaines de personnes assistent à des conférences, tables rondes, cérémonies, rituels, ateliers, concerts et spectacles autour de l'art et des traditions chamaniques. "De plus en plus d'occidentaux sont sensibles à ce qui est authentique. Je dirais, à retrouver sa nature par la nature", observe Patrick Dacquay.
"On forme une grande famille"
La nature est au cœur des préoccupations et des pratiques du festival. "On pratique avec des éléments de la nature, des pierres, des plumes… On n’a pas d’instrument moderne, tout ce qu’on utilise, c'est des choses qu'on a fabriquées ou qu'on a trouvées dans la nature", détaille Jean-Loup Dewaele, déo celte depuis dix ans originaire de Normandie.
Ces quelques jours sont aussi l'occasion pour les chamans du monde entier de se rencontrer. "On s’aperçoit que tout le monde honore les mêmes éléments, la terre, l’eau, le feu et l’air. Et c’est la vie ! Sous des aspects différents, on pratique tous la même chose. On forme une grande famille", se réjouit Jean-Loup Dewaele.
"Retrouver du sens"
Même sous un ciel voilé, les visiteurs sont nombreux, avides de découvertes et d'expériences. "Je ne me retrouve plus dans la société dans laquelle on vit. Là, c’est un parcours de recherche des traditions", estime Manon, venue d'Angers. "Je trouve ça sublime qu’il y ait ces délégations des 5 continents."
Je suis venue pour essayer de comprendre comment, dans le quotidien de nos vies très rythmées, on peut retrouver du sens.
Marine, participante du festival du chamanisme
Marine est ici pour "revenir à quelque chose de plus simple, à des valeurs humaines de partage, de bienveillance, d’amour" et pour se "connecter à d’autres cultures, à des choses vraiment traditionnelles, anciennes" mais aussi "pour essayer de comprendre comment, dans le quotidien de nos vies très rythmées, on peut retrouver du sens". Pour la jeune femme venue de Tours, peu importe la distance à parcourir, ce festival a été un "appel du cœur".
Jusqu'à dimanche, ils seront plusieurs centaines à suivre le même chemin. Victime de son succès, le festival se déroule à guichets fermés. Mais il n'a pas retrouvé l'ampleur d'avant covid. En 2018, il avait réuni 220 représentants des cultures du monde entier et 5 000 personnes.
