Guerre en Ukraine : la joueuse de tennis de table Polina Mikhailova, salariée du club de Saint-Quentin, bloquée en Russie en raison des restrictions aériennes

La crise avec la Russie a également des répercussions sur le monde sportif. À Saint-Quentin, le club de tennis de table (TTSQ) craint de perdre sa joueuse phare, la Russe Polina Mikhailova.

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Polina Mikhailova figure parmi les 40 meilleures joueuses mondiales de tennis de table. Salariée du club de Saint-Quentin depuis 4 saisons, elle est l’atout du club axonais.

Mais depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russe de 35 ans, se trouve dans une fâcheuse situation. Elle s’entraîne actuellement à Saint-Pétersbourg et risque de ne pas pouvoir participer aux prochaines compétitions en raison des restrictions aériennes touchant son pays d’origine.

"L’espace aérien est fermé pour les avions de Russie. Elle a le droit de jouer avec nous, elle est salariée d’une entreprise française donc non seulement elle a le droit, mais le devoir de jouer. Mais il faut encore qu’elle puisse nous rejoindre", s’inquiète le président du club de tennis de table de Saint-Quentin, Eric Hennemann.

Pour ses partenaires, la situation est également douloureuse : "Cela fait maintenant 18 mois que je connais Polina et nous nous entendons très bien. Je l’ai connue quand je suis arrivée dans ce club. Oui, je suis triste pour elle. Ce n’est pas une situation qu’elle a voulue. Elle sait qu’il n’y pas grand-chose qu’elle puisse vraiment faire. Il faut juste espérer", se désole Emily Bolton, joueuse équipe de national 1 du TTSQ.

Des compétitions très prochaines

L’absence de Polina Mikhailova risque de poser problème très rapidement. L’équipe a rendez-vous les 8 et 12 avril contre Metz pour les demi-finales de play-offs. Un grand rendez-vous porteur d’espoirs pour le TTSQ. Même problème concernant la saison prochaine. Le TTSQ s'est d’ores et déjà réengagé avec Polina Mikhailova. Seulement la France, lui accordera-t-elle le visa nécessaire ? Rien n’est moins sûr.

On a des grosses inquiétudes là-dessus. On a déjà vu passer des mots du ministère des Sports sur le non-renouvellement des visas pour les Russes pour la saison prochaine.

Eric Hennemann, président du TTSQ

"Le contrat tombe si à la première journée de championnat en septembre prochain, elle n’a toujours pas de visa. Pour notre équipe, c’est un coup dur et pour elle aussi", continue le président du club.

Le TTSQ reste en contact régulier avec Polina Mikahilova et s’efforce de la faire venir pour les prochaines échéances, peut-être par la route…

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