La récolte des pommes de terre vient de débuter. Le constat est sans appel : la récolte de l'année s'annonce catastrophique. De nombreux agriculteurs ne pourront pas livrer les quantités sur lesquelles ils sont engagés avec les industriels. Ils craignent d'avoir à subir des pénalités.
La récolte des pommes de terre vient de commencer et s'annonce catastrophique en terme de qualité et de calibre pour les 1875 producteurs que compte la région.
L'ensoleillement exceptionnel et le manque de pluie de l'été ont éprouvé les tubercules. Résultat, beaucoup de pommes de terre sont fendues et ne respectent donc pas les divers cahiers des charges que ce soit pour l'industrie, le frais ou les plants.
Plus de 20% de perte de production estimée
Toute l'Europe de l'Ouest est touchée. La perte de production pourrait atteindre les 25%. Certains producteurs ne pourront pas livrer aux usines de transformation les volumes sur lesquels ils sont engagés par contrat.
Certains redoutent l'application de pénalités
Au-delà de la perte de revenu, les producteurs redoutent en plus l'application de pénalités par la grande distribution en cas de non-respect des contrats.
"Ce sont des choses qui ne se disent pas trop mais aujourd'hui les pénalités appliquées par la distribution peuvent aller jusqu'à 10 à 15 % du chiffre d'affaire qui n'est pas généré par la distribution à cause des ruptures, ce qui est très pénalisant. On est en deuxième lecture actuellement pour les lois sur les États-généraux pour l'alimentation, on demande aux députés de s'accaparer de ce problème et de faire la police", précise Arnaud Delacour, président de l'Union nationale des producteurs de pommes de terre.
La profession demande la reconnaissance d'un cas de force majeure, d'autant que d'autres cultures devraient être affectées cette année par les affres du climat.