Pour éviter les coups de chaleur, les ouvriers du bâtiment commencent à travailler plus tôt

Si les hautes températures de la semaine ne sont pas une excuse légale pour chômer, les employeurs sont responsables en cas de malaise de leurs salariés. Certains adaptent leurs horaires pour éviter un coup de chaud, comme sur un chantier de couverture de toit à Crépy (Aisne), près de Laon.

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Il est six heures du matin et les premiers rayons du soleil commencent à poindre à l'horizon. Dans une petite entreprise du bâtiment de Crépy (Aisne), c'est déjà le branle-bas de combat ce 25 juin. Chacun est arrivé avec deux heures d'avance au travail.

Le camion est chargé et les ouvriers prêts à partir pour un chantier de couverture. "À midi, mouillez-vous la nuque, le maillot. Trempez vos pieds dans une bassine d'eau fraîche," préconise José Faucheux, le patron.
 

18°C à 6h30

Si ces ouvrirers embauchent si tôt, c'est pour lutter contre les fortes chaleurs annoncées dans la journée. "Il vaut mieux faire quelques heures de plus le matin. Mais il ne faut pas oublier les fondamentaux : penser à s'hydrater et à se protéger du soleil, faire des pauses régulièrement. À 6h30, le thermomètre affiche déjà 18°C. Guillaume et Alexandre ont accepté de venir dès l'aube et de raccourcir leur pause déjeuner. Ils termineront à 15h pour éviter les 32°C de l'après-midi.

Habitués à travailler sur les toits par tous les temps, les deux collègues connaissent les risques du coup de chaleur. Monté sur un toit, Alexandre en répare les ardoises. "C'est pas évident au niveau de la sueur qui coule dans les yeux, ça pique. Du coup on descend souvent boire un coup et se rincer la tête," explique le couvreur.
 

Assurer la sécurité des salariés

À 8 heures, le mercure atteint les 21 degrés. Selon le code du travail, c'est à José Faucheux, le patron, d'assurer la sécurité de ses salariés. Mais faute de précisions légales, il utilise son bon sens. "La loi reste assez floue : [en cas d'intempérie,] on nous demande d'aménager les horaires et les postes de travail dans la mesure du possible, mais il n'existe pas d'obligation d'arrêter le travail dès lors qu'un seuil de degré est atteint," confie le chef d'entreprise.

Les ouvriers du bâtiment sont les salariés les plus touchés par les conditions climatiques. Mais avec un peu d'organisation, le chantier de Crépy devrait se terminer comme prévu en fin de semaine, sous le soleil de Picardie.


Notre reportage à Crépy (Aisne)

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