Ouverture de la pêche à la truite dans l'Aisne : "pour le moment, pas une touche !"

Dès 8h ce samedi 11 mars, les 16 000 pêcheurs de l'Aisne ont pu arpenter les cours d'eau à la recherche du salmonidé. Une saison qui s'ouvre dans un contexte particulier, celui de la sécheresse, qui pourrait impacter la pêche à l'avenir.

Comme chaque année, les pêcheurs à la truite sont au rendez-vous. "Ça fait une semaine qu'on attend l'ouverture. On a déjà bêché le jardin pour récupérer les vers".

À Martigny-en-Thiérache, l'ambiance est bon enfant. Comme ses collègues, Bruno Bantignies s'est installé dès potron minet le long de la rivière Ton. Si l'heure est encore au rodage, il ne raterait pour rien au monde ce moment.  "Pour les fanas, qu'il gèle ou qu'il pleuve, on essaye de participer à cette ouverture. On l'attend depuis six mois donc c'est quelque chose d'important. C'est le retour à la nature".

Mais ce matin, tous s'essayent sans plus de réussite. La truite se fait désirer. Pour ces habitués, c'est simple, la pluie de ces derniers jours a tout chamboulé : "là, l'eau est bien marron, observe Vincent Capart, Elle a bien monté et elle est redescendue. Les truites se nourrissent avec tous les invertébrés. Ça a fouillé dans l'eau. Pour l'instant pas une touche".

Pas d'inquiétude, les pêcheurs ont jusqu'au 17 septembre pour hameçonner la truite. Dans l'Aisne, le quota est de cinq poissons maximum par jour, à condition d'être en possession de son permis, bien sûr. La fédération veille au respect des règles. L'an dernier, 400 PV avaient été dressés : "Il n'y a pas que le défaut de carte de pêche, souligne Michel Bourgeois, président de la fédération de pêche de l'Aisne, il y a tout un règlement qu'il faut observer, qui est toujours fait pour protéger les espèces".

Au-delà de la pratique, la règlementation évolue dans le département en faveur de la protection des milieux. La fédération alerte sur la vulnérabilité des espèces, en raison de la dégradation des zones de reproduction. Car ici aussi, la sécheresse sévit et les cours d'eau ne sont plus aussi hauts que d'habitude : "On n'est pas à un stade de crise, prévient Anthony Fasquel, technicien à la fédération de pêche, mais les prévisions pour l'année à venir, si ça continue comme ça et qu'on n'a pas de fortes précipitations dans les prochains mois, on craint pour la reproduction de la truite". 

Même inquiétude pour le brochet dont la pêche débutera le dernier samedi d'avril, soit le 29 avril.

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