Le conseil départemental vote lundi 24 juin 2019 l'application ou non de cette mesure. Le 21 février dernier, lors de sa venue à l'Elysée dans le cadre du grand débat national, le président Nicolas Fricoteaux (UDI) avait soumis cette proposition au chef d'Etat Emmanuel Macron.
Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) de l'Aisne devront-ils travailler 35 heures hebdomadaires à leur réinsertion dans le futur ? C'est la décision qui doit être votée par le Conseil départemental ce lundi 24 juin.
Présentée par Nicolas Fricoteaux, le président UDI du Conseil départemental de l'Aisne, lorsqu'il a été reçu le 21 février dernier à l'Elysée, avec les autres présidents des Départements, cette mesure propose que le temps dédié à l’insertion des bénéficiaires du RSA "devienne celui de la durée légale du temps de travail, c’est-à-dire 35 heures."
"Cette mesure aurait trois conséquences positives majeures : l’accélération de l’amélioration des conditions sociales et d’accès à l’emploi des allocataires puisque davantage de temps serait consacré à leur accompagnement, la fin des polémiques sur l’ "assistanat", la motivation accrue pour retrouver un emploi, de fait plus rémunérateur que les minimas sociaux pour un même temps d’occupation", s'était alors justifié Nicolas Fricoteaux.
Lutte contre l'illétrisme, accès au numérique ou formation
Concrètement, Nicolas Fricoteaux voudrait que les bénéficiaires axonais du RSA consacrent 35 heures hebdomadaires à leur projet de réinsertion : "il ne s'agit pas de conditionner l'obtention des minimas sociaux à 35 heures de travail par semaine, se défend le président du Conseil départemental. Il s'agit de 35 heures d'insertion renforcée qui peuvent comprendre de l'accompagnement pour lutter contre l'illétrisme, pour l'accès au numérique, de l'immersion en entreprise ou dans les collectivités, du bénévolat ou de la formation. Tout cela doit être personnalisé."Selon Nicolas Fricoteaux, Emmanuel Macron a reçu sa proposition "avec intérét". Le président du Conseil Départemental de l'Aisne réfléchit également à ce que ses services puissent mettre en place cette proposition.