Cinq ans après la mort de Clément Méric, le verdict est tombé pour Esteban Morillo, qui comparaissait depuis le 4 septembre. Originaire de Neuilly-Saint-Front dans l’Aisne, il a été condamné à 11 ans de prison.
Vendredi 14 septembre 2018, la cour d’assises a pris sa décision concernant les trois ex-skinheads poursuivis pour violences et coups mortels ayant entraîné la mort de Clément Méric. Le drame s’était produit en juin 2013, lors d’une bagarre au cœur de Paris entre des militants d’extrême droite et des militants d’extrême gauche.
Esteban Morillo coupable de coups mortels avec arme condamné à 11 ans de réclusion. Samuel Dufour a 7 ans de prison. A Eyraud acquitté #Meric
— corinne audouin (@cocale) 14 septembre 2018
Esteban Morillo, l’Axonais accusé d’avoir porté les coups mortels à Clément Méric le 5 juin 2013, a été condamné à 11 années de réclusion. Dénonçant une attaque menée par un groupe déterminé, soudé par "la haine" et une "fierté mal placée", l'avocat général avait requis jeudi une peine de 12 ans de réclusion criminelle à l’encontre de l’Axonais, qui avait reconnu être l'auteur des coups mortels.
Également présent lors de la rixe, Samuel Dufour a été reconnu coupable de port d'arme (un poing américain) mais pas d'avoir frappé Clément Méric. Il a été condamné à 7 ans de prison. Alexandre Eyraud, dernière personne poursuivie dans cette affaire, à quant à lui été acquitté.
Le 5 juin 2013, Clément Méric, antifasciste de 18 ans, s'était écroulé sur le bitume de la rue Caumartin, lors d'une rixe entre militants d'extrême gauche et skinheads d'extrême droite, après une rencontre fortuite dans une vente privée de vêtements de la marque Fred Perry. Pour l'avocat général, la "bataille aurait pu être évitée" si les skinheads n'avaient pas choisi, en sortant du showroom, d'aller "droit" sur les jeunes antifascistes qui patientaient dans la rue. Clément Méric, qui se remettait d'une leucémie, ne représentait "aucun danger" pour eux, a-t-il affirmé.