L'assemblée générale de Tereos se tenait ce mercredi 26 juin, alors que le groupe coopératif sucrier connaît une crise de gouvernance.
C'est une assemblée générale cruciale pour Tereos qui s'est réunie, ce mercredi 26 juin, au Splendid, à Saint-Quentin (Aisne). Les 181 conseillers de région du groupe coopératif étaient chargés de faire émerger de solutions à la crise de gouvernance que le deuxième sucrier mondial connaît depuis plus d'un an, entre la direction et une partie des coopérateurs.
Les conseillers de région, élus plus tôt dans le mois et représentant les 12.000 coopérateurs du groupe, devaient voter pour renouveler une partie des membres du conseil de surveillance, organe chargé de valider les arbitrages financiers et la stratégie proposés par le directoire. Résultat du scrutin selon la direction du groupe : "la majorité des membres, 17 sur 24, soutient la stratégie décidée par le précédent conseil et mise en oeuvre par le directoire", a annoncé Tereos ce mercredi via un communiqué de presse.
Mais à l'issue de la journée, le président sortant du conseil de surveillance n'a pas été réélu. Un nouveau vote doit donc se tenir "dans les prochains jours", a affirmé la direction, qui soutient que la date n'a pas encore été fixée. Par ailleurs, l'assemblée générale a rejeté l'exclusion de la coopérative des trois figures de la contestation, a indiqué Gilles Bollé, l'un d'entre eux. Celle-ci avait été décidée par la direction en août dernier puis suspendue en décembre.
Comme l'ensemble des acteurs du sucre, Tereos a été touchée par la chute des cours mondiaux, annonçant en juin une perte nette de 242 millions d'euros. Le président du directoire, Alexis Duval, avait alors insisté sur la résilience du groupe et la faible part du sucre européen (qui représente environ 14% des résultats de la coopérative), touché par la fin des quotas.