Originaire de Berck, Frédérique Kamatari s'est installée en Picardie, il y a 17 ans. Comédienne, elle joue dans la série à succès Un si grand soleil depuis trois ans. Elle a interprété une fable de La Fontaine, à l'occasion des 400 ans du fabuliste.
"Quand je suis tombée sur cette fable, j'ai tout de suite accroché". À l'occasion des 400 ans de la naissance de Jean de La Fontaine, l’actrice Frédérique Kamatari a interprété la fable Le Paon se plaignant à Junon.
Une interprétation un peu décalée, mais assumée. "Je ne sais pas si ça va plaire à tout le monde, parce que j’en fais des caisses. Mais moi je m’éclate à faire ça. Faire l’andouille sur un truc sérieux tout en passant des messages de bon sens et d’humanisme c’est pile-poil mon domaine", s’amuse-t-elle au téléphone.
Actrice pour Un si grand soleil
Frédérique Kamatari est surtout connue pour son rôle dans la série à succès de France Télévisions Un si grand soleil. Elle y interprète le rôle de Monette Réal, "une prof d’histoire-géo, maman d’une des jeunes qui incarne la série, explique-t-elle. Je suis un personnage satellite récurant".
Avant d’en arriver là, cette Berckoise d’origine, désormais "picarde d’adoption" depuis qu’elle s’est installée près de Saint-Quentin il y a 17 ans, a "toujours eu cette volonté d’être sur les plateaux, devant la caméra", concède-t-elle.
Toujours attirée par le théâtre
"Toute mon enfance j’ai été attirée par le théâtre. Interpréter et raconter des histoires, c’est quelque chose que j’aime depuis que je suis toute petite. C’est ma grand-mère paternelle qui m’a donné ce goût", se souvient-elle.
Une fois le bac en poche, elle s’exile à quelques kilomètres de son Berck natal pour commencer des études de langue et de commerce international à Lille. Parallèlement, elle entre au conservatoire d’art dramatique.
Je faisais mes premières interprétations dès mes 6 ans dans le jardin de ma grand-mère
"Je faisais du théâtre depuis le collège. Enfant, j’avais deux piliers : le théâtre et la gym. Je faisais mes premières interprétations dès mes 6 ans dans le jardin de ma grand-mère. Et dès que j’ai vu qu’il y avait des cours de théâtre au collège, j’ai foncé", se souvient Frédérique.
Dans les années 2000, elle quitte la métropole et part vivre en Guyane avec son mari. Elle y monte une compagnie et écrit des spectacles pour enfant. "Dans mon écriture, il y a toujours un rapport au corps, au mouvement", remarque-t-elle.
Prix du P'tit Molière en 2017
Quand elle rentre en métropole, elle est mère de 4 enfants. "Je reprends l’écriture quand ma dernière a 3 ans. J’écris notamment le spectacle « La sorcière Latrouille »". Avec cette pièce, elle participe plusieurs fois au festival d’Avignon. Son spectacle est même joué dans la petite salle parisienne "La folie théâtre", ce qui lui permet de remporter le prix du P’tit Molière en 2017.
En Picardie, Frédérique multiplie les expériences. Elle intègre une compagnie à Soissons, où elle rencontre le metteur en scène Patrick Wessel. "J’ai beaucoup appris avec lui, il m’a beaucoup apporté".
Débuts sur le petit écran en 2018
"Il y a quatre ans, Un si grand soleil m’ouvre les portes du petit écran"¸ se réjouit-elle. Un rôle sur le long terme qui lui a permis d’être repérée pour d’autres projets. Elle tourne un épisode de Meurtres à Albi, diffusé sur France 3 et fait même une apparition dans la série Profilage.
Mais Frédérique Kamatari a aussi une histoire familiale exceptionnelle. Sa mère n’est autre qu’Esther Kamatari, princesse du Burundi, mais surtout première mannequin noire de l’histoire, pour la maison Lanvin. "Je disais que j’aimais les histoires, je crois que l’histoire de ma famille, c’est la première qui m’a touchée. Entre l’histoire de ma mère et celle de mes ascendants, je suis le fruit d’une belle histoire", avoue-t-elle émue.
Prochain objectif pour Frédérique, décrocher un rôle de premier plan dans une série ou un film. Et pourquoi pas, écrire son propre scénario.