Affaire Pilarski : le parquet de Soissons demande un procès pour homicide involontaire contre Christophe Ellul

Le 13 mai dernier, le parquet de Soissons a rendu un réquisitoire définitif dans lequel il demande le renvoi de Christophe Ellul devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire par agression d'un chien.

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La demande de procès émanant du parquet de Soissons date du 13 mai dernier mais n'est communiquée que le 24 mai pour éviter que les parties dans l'affaire Pilarski ne l'apprennent par voie de presse.

Mis en examen pour homicide involontaire

Il faut dire que le dossier est suffisamment sensible pour que cette précaution soit prise. "À l'issue de l'analyse du dossier d'instruction par le parquet, il est conclu à l'existence de charges suffisantes à l'encontre de M. Ellul d'avoir commis les faits pour lesquels celui-ci avait été mis en examen", informe Julien Morino-Ros, procureur de la République de Soissons. Le compagnon d'Elisa Pilarski est en effet mis en examen pour homicide involontaire par agression d'un chien depuis le 3 mai 2021.

Le parquet réclame ainsi un procès devant le tribunal correctionnel à l'encontre de Christophe Ellul. Le procureur de la République de Soissons est en effet convaincu que c'est bien Curtis, le chien de Christophe Ellul, qui est à l'origine des blessures ayant causé la mort de la jeune femme le 16 novembre 2019 en forêt de Retz dans l'Aisne.

La responsabilité de chiens de chasse à courre, incriminés par Christophe Ellul, n'est pas retenue par le procureur.

Circonstances aggravantes

Le parquet retient l'existence d'une "faute constitutive d'une maladresse, d'une imprudence, d'une inattention, d'une négligence ou d'un manquement à une obligation de prudence ou de sécurité", Christophe Ellul ayant laissé la garde de Curtis, qualifié de "chien dangereux" par le parquet à Elisa Pilarski, alors enceinte de 6 mois, "faisant ainsi courir un risque grave à sa compagne".

Il est également mis en avant en tant que circonstances aggravantes des irrégularités dans les documents de détention et d'identification du chien ainsi que dans les modalités de son dressage. Curtis, présenté comme un American staff, est en fait un croisement entre un lévrier whippet et un patterdal terrier, importé des Pays-Bas.

Selon le parquet de Soissons, le chien avait fait l'objet d'un dressage au mordant, une pratique interdite en France et "de nature à abolir toute capacité de contrôle ou de discernement", selon les experts. 

Sous contrôle judiciaire

Fort de cet avis du parquet, c'est désormais au juge d'instruction de saisir ou non le tribunal correctionnel pour qu'un procès contre Christophe Ellul soit instruit ou pour décider d'un non-lieu.

Le 16 novembre 2019, le corps d'Elisa Pilarski, 29 ans, avait été retrouvé par son conjoint en forêt de Retz dans l'Aisne. L'autopsie avait conclu à un décès lié à une "hémorragie consécutive à plusieurs morsures".

La jeune femme vivait alors à Saint-Pierre-Aigle dans l'Aisne et s'était rendue en forêt de Retz avec Curtis, le chien de son compagnon. Ce dernier reçoit alors un appel d'Elisa lui disant qu'elle était en train de se faire mordre par plusieurs chiens, aux jambes et aux bras. Salarié chez Air France et basé à Roissy, il se rend alors d'urgence sur les lieux et découvre le corps sans vie de sa compagne. Christophe Ellul nie dès le départ la responsabilité de Curtis.

Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire avec l'interdiction d'entrer en contact avec la famille d'Elisa Pilarski, partie civile à la procédure.

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