Ils rejoignent la Corée du Sud à vélo au profit de la lutte contre le cancer et en font un documentaire

Ce mardi 28 mai 2024, "La Cyclodyssée", un documentaire aventure sur le périple de trois Picards a été projeté à Soissons. Un aboutissement pour Pierre Lesourd, l'un des trois aventuriers et habitant de la ville axonaise. Ce film permet de clore une nouvelle étape dans un projet remontant à 2022 et comprenant plusieurs buts.

Fin 2022, avec Florian Coupé et Antonin Savoye, le Soissonnais Pierre Lesourd se préparait à traverser l’Europe, le Caucase et l'Asie Centrale à vélo. Avec ses deux acolytes axonais, il voulait rejoindre le plus grand rendez-vous international de scouts du monde, en août 2023. Mais également récolter des fonds pour faire avancer la recherche dans la lutte contre le cancer, via l'association Imagine For Margo, après la disparition de Mathis, un de leurs amis scouts, décédé des suites d'un cancer.

Un peu moins d’un an après la fin leur aventure, le trio s'est transformé en quatuor. Un monteur s'est greffé au groupe afin de réaliser un documentaire de leur périple. La première projection a eu lieu ce mardi 28 mai, à Soissons, la ville natale de Pierre. "C'était hyper émouvant, c'était un super moment. Les retours ont été très positifs.

Il estime "à plus de 1 000 personnes" le nombre de spectateurs qui ont assisté aux quatre projections programmées dans la journée : à l’école l'Enfant-Jésus et au collège Saint-Paul de l'association scolaire Saint-Rémy. Puis à deux autres séances ouvertes au public, en soirée, à la Cité de la musique et de la danse (CMD).

Une première difficulté pour rentrer en Azerbaïdjan 

Le film retrace les sept mois de voyage des trois hommes. Joint par téléphone, Pierre Lesourd énumère de nombreux souvenirs. Durant la première partie de leur excursion, en Europe, "on a dormi tous les soirs chez les groupes de scouts. Que cela soit dans des locaux scouts ou chez les scouts. C'était incroyable. On a eu vraiment beaucoup de chance. Les gens étaient hyper contents de nous accueillir. On arrivait chez eux, on parlait du projet."

Après avoir traversé l'Europe, le trio a rencontré sa première difficulté en arrivant dans le Caucase. Rentrer en Azerbaïdjan par la voie terrestre. "Chose qu'on n'a pas pu faire. On a pris un avion de Tbilissi jusqu'à Bakou. Et on a pris un bus de Bakou jusqu'à la frontière géorgienne pour traverser le pays en entier", narre l'Axonais.

Au rythme de 80 à 100 kilomètres par jour, ils ont progressé vers l'Asie Centrale. Au Kazakhstan, "on a fait la rencontre primordiale qui nous a permis d'aller au bout" du projet. Proche de la frontière russe, Pierre et ses deux compères se sont retrouvés face à un refus de visa russe pour aller en Mongolie. C'est à ce moment "de stress et de tensions entre nous, qu'on a reçu l’aide de Stanislav et Yelena." La famille kazakhe les a aidés à faire les papiers pour un visa de transit. "Ils se sont occupés de nous", raconte le Soissonnais. "On a fait un trek dans l'Altaï tous ensemble. On a été très chanceux de recevoir autant."

On a vu qu’il y avait un engouement chez les scouts, qu’il y avait un engouement chez les gens. Et là, on s’est dit : on va filmer.

Pierre Lesourd

L'un des trois aventuriers de "La Cyclodyssée"

Lors de cet épisode, l’idée du documentaire La Cyclodyssée avait déjà émergé depuis quelques semaines. Lors de leur traversée en Serbie dans le parc de Djerdap. "On a vu qu'il y avait un engouement chez les scouts, qu'il y avait un engouement chez les gens. Et là, on s’est dit : on va filmer".

Capter leur aventure était l'occasion de faire passer des messages. Parmi eux, celui de "prendre son temps" et "montrer que n’importe qui peut le faire". Pierre témoigne qu'ils étaient deux à être de "vrais débutants. Je n'avais fait aucun voyage à vélo avant." Les actions qu'il pensait complexes, à savoir pédaler de 8 heures à 19 heures, faire et défaire la tente, préparer la nourriture, sont devenues des habitudes. "Le plus dur, ce sont les deux premières semaines", le temps que le corps s'habitue à ce nouveau rythme.

À travers ce vécu, ils ont passé plusieurs mois à écrire un script. Ils se sont attaché les services d’un monteur grâce à une campagne de financement participative. On a récolté pas loin de 6 000 euros "pour le monteur et le musicien".

Partager leur périple avec le plus grand nombre par divers canaux

Pierre parle de cette phase du projet comme "une nouvelle aventure". Ils ont rencontré les difficultés de la réalisation : "qu’est-ce qu'on va raconter ? Qu'est-ce qu'on va choisir ?", en fonction de leurs ressources en image. "On a commencé à monter début février jusqu'au 27 mai, la veille de la diffusion du documentaire. On a vraiment raconté ce qui s'est passé : nos moments de doute, quand on a pédalé contre le climat. Mais le message qu'on donne est que malgré nos disputes et nos doutes, on est allé au bout." Les premiers retours "positifs" ont surtout été portés autour des questions sur le dépassement de soi.

L'Axonais avoue que le documentaire n'est pas encore fini. En effet, ils souhaitent aboutir à un rendu final de moins d'une heure afin de rentrer dans les critères de certains festivals de documentaires d'aventure. Ils ont notamment en tête d'envoyer leur film aux Écrans de l'aventure de Dijon.

Né il y a bientôt deux ans, leur projet est loin d'être terminé. Ils comptent sortir un livre de leur escapade dans les mois à venir. Enfin, l'un de leurs buts principaux, en plus de le diffuser au plus grand nombre, est de le partager avec le plus d'associations scouts du monde. 

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