Les Jeux olympiques de Paris 2024, c'est dans un peu plus d'un an, mais on s'active déjà en coulisses. Dans l'Aisne, plusieurs communes espèrent servir de base à des délégations sportives étrangères. C'est le cas dans le Soissonnais où un représentant ukrainien est venu visiter les locaux de deux clubs sportifs.
À Belleu, commune de 3 700 habitants près de Soissons dans l'Aisne, la porte est grande ouverte aux athlètes olympiques. Jeudi 8 juin, le club de lutte a fait visiter ses installations à un représentant ukrainien. Celui-ci fait le lien avec les fédérations sportives de son pays pour préparer l’accueil des athlètes qui participeront aux Jeux de Paris 2024. "Il y aura le même tapis de l'autre côté, tous les appareils de musculation, les appareils d'entretien physique et là-bas, les vestiaires avec les saunas", montre François Stramandino, président d'honneur du club de lutte de Belleu.
La commune est déjà labellisée pour accueillir des délégations olympiques. Mais il lui faut maintenant les séduire séparément. Et cela semble fonctionner. "Les Français sont très bienveillants envers l'Ukraine, affirme Mykola Kukurika, chef du parti des retraités ukrainiens et ancien champion de lutte. Au vu de tous les équipements qui sont proposés, c'est très intéressant. Je pense que l'équipe olympique va venir ici pour s'entraîner. Il y a tout ce qu'il faut."
"Ce qu'il faut véhiculer, c'est la solidarité entre pays"
La visite se poursuit à quelques kilomètres. La commune de Bucy-le-Long, 1 800 habitants, espère, elle aussi, d’accueillir les judokas ukrainiens et améliore ses équipements pour cela.
Ici, la municipalité compte même saisir l’occasion des jeux pour nouer des liens à plus long terme. "Au-delà du sport, ce qu'il faut véhiculer aujourd'hui, c'est la solidarité entre pays et pourquoi pas développer d'autres choses derrière. Mykola, m'a sollicité pour du jumelage, je trouve cela très intéressant", détaille Thierry Routier, maire (divers) de Bucy-le-long.
L’atmosphère est cordiale. Mais le représentant ukrainien n’oublie pas de rappeler que tout dépendra aussi de la politique internationale. "Pour le moment, la difficulté pour l'accueil de l'équipe ukrainienne, c'est de voir si les sportifs russes et biélorusses seront acceptés aux Jeux olympiques. Si c'est le cas, je crois que le comité ukrainien boycottera les JO et les sportifs ne viendront pas", indique Mykola Kukurika.
En attendant, la préparation se poursuit. Des délégations d’autres pays pourraient aussi se joindre à la fête.