Quand les noms d'établissements scolaires se féminisent : à Soissons, le collège Lamartine rebaptisé provisoirement Stéphanie Frappart

Dans la continuité de la journée internationale des droits des femmes, des établissements scolaires de l'Aisne adoptent pour quelques jours le nom de femmes dites remarquables. Exemple à Soissons, où le collège Lamartine devient temporairement Stéphanie Frappart.

Ne l'appelez plus collège Lamartine mais Stéphanie Frappart. Pendant un mois, cet établissement scolaire de Soissons dans l'Aisne change de nom symboliquement. Il adopte celui de la pionnière féminine de l'arbitrage.

Stéphanie Frappart, à jamais la première

Première arbitre féminine à officier en Ligue 2 (2014), en Ligue 1 (2019), en Supercoupe de l’UEFA (2019), en Ligue des champions (2020), en Ligue Europa (2020) et lors d’une Coupe du monde (2022), Stéphanie Frappart a toujours été en avance.

"C'est inspirant"

En atteignant le plus haut niveau en France comme sur la scène internationale, Stéphanie Frappart a contribué à faire bouger les lignes et à inspirer. C'est d'ailleurs pour cette raison que les élèves et le personnel du collège axonais l'ont choisie pour illustrer l'égalité hommes-femmes. "Cette année, c'est le premier match d'une femme dans la Coupe du monde donc ça veut dire qu'on peut continuer, c'est inspirant pour plein de monde", réagit Ophélia Casteilla, collégienne. "C'est du courage. [...] Elle fait ce qu'elle veut. Elle a envie d'être arbitre, elle devient arbitre. Je trouve que c'est beau", ajoute une camarade.

Pour l'occasion, les collégiens ont pu échanger directement avec Stéphanie Frappart et lui poser leurs questions : "Avez-vous perçu des différences de traitement en tant que femme arbitre ?", "Est-ce que votre salaire est le même que celui d'un arbitre homme ?"... Autant d'interrogations auxquelles l’intéressée répond et donne son point de vue : "Entre collègues, j'ai toujours été bien accueillie. [...] Certains pensent même maintenant que je prends leur place dans les matchs."

Interpeller les élèves

La démarche vise, avant tout, à interpeller les élèves sur le sujet dans le cadre d’un travail pédagogique. "C'est pour expliquer qu'il y a encore des choses à faire, tout n'est pas encore acquis même si beaucoup de femmes ont déjà fait beaucoup. Il y a encore des choses à faire en termes d'égalité", explique Christelle Glatiny, principale adjointe du collège.

L'initiative n’est pas isolée. À quelques kilomètres, à Belleu, dans l'Aisne, le collège Mermoz devient lui Serena Williams pour quelques jours. Au sein de l'établissement, l'égalité garçons-filles est même labellisée avec un cahier des charges. 

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