Une collecte de dons du sang atypique à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêt

À l'heure où les stocks sont bas, l'Établissement français du sang, en partenariat avec le Centre des monuments nationaux, a organisé une collecte au sein de la Cité internationale de la langue française. Celle-ci a attiré entre 140 et 150 donneurs qui ont ensuite pu profiter d'un laissez-passer pour visiter le parcours permanent.

C'est une première pour la Cité internationale de la langue française, située à Villers-Cotterêts, ouverte à la fin de l'année dernière. Le lieu a accueilli une collecte de sang de l'Etablissement français du sang (EFS) vendredi 26 janvier. 

Les créneaux ont d'ailleurs été rapidement été réservés car en plus d'aider à garder les stocks pleins, les donneurs ont pu bénéficier d'une entrée gratuite au sein de la Cité juste après.

Un partenariat au niveau national

Cet évènement a été rendu possible grâce à une convention de partenariat signée au niveau national entre le Centre des monuments nationaux et l'Établissement français du sang. L'année dernière, une collecte a été organisée au sein du château de Pierrefonds.

"Étant Cotterêsien de très longue date et ayant appris que la cité allait ouvrir, je me suis rapproché de Xavier Bailly (administrateur du château de François-1er à Villers-Cotterêts) pour l'organiser ici. Bien sûr, j'ai mis l'EFS dans la boucle, et aujourd'hui, on y est", se réjouit Jean-François Collet, président de l’association des donneurs de sang bénévoles de Villers-Cotterêts.

Je viens à chaque fois parce que pour moi, le plus important c'est de donner le sang. Mais c'est plaisant d'être dans ce lieu, ça c'est sûr.

Un donneur

Il constate le nombre important de personnes venues donner leur sang. Habituellement, "on tourne autour de 85-90" donneurs. "Aujourd'hui, on va friser les 140, peut-être 150 puisqu'il y a des gens que j'ai croisés dans Villers qui n'ont pas pu s'inscrire".

Les créneaux de rendez-vous ont été pris rapidement. "Il y a une semaine et demi, le planning était déjà plein". Le président espère que les gens viennent "aussi pour le lieu". "C'est quand même un lieu d'exception, c'est un projet présidentiel qui a vu le jour au bout de quelques années donc c'est la première ici, je pense que ceci explique cela".

"Un don sauve trois vies"

Cette collecte événementielle a l'intérêt d'offrir "une expérience unique au donneur, du coup de pouvoir proposer des dons de sang dans des formats un peu inhabituels, de rendre le don un peu plus ludique, de pouvoir associer des éléments culturels aux éléments de santé, de pouvoir être en partenariat avec différents acteurs", abonde Alexandre Defrance, responsable du bassin de prélèvement de Picardie à l'EFS.

Le cadre unique est un moyen de "pouvoir attirer de nouveaux donneurs" qui ne connaissent pas le don du sang "ou qui y ont moins accès en temps normal". L'objectif est aussi de fidéliser certains donneurs, "donc c'est vraiment à double aspect : le fait de promouvoir auprès de primo donneurs et la fidélisation de nos donneurs habituels".

Au quotidien, l'EFS organise de nombreuses collectes. Chaque jour, ils ont besoin de 10 000 dons à l'échelle nationale afin de maintenir un stock constant pour les malades. Dans les Hauts-de-France, c'est 1 000 dons quotidiens qui sont nécessaires. "Ce qu'il faut savoir, c'est qu'un don sauve trois vies", souligne Alexandre Defrance.

À la base, on voulait visiter la Cité internationale de la langue française, et on a vu qu'il y avait le don du sang. Donc, on s'est dit que ça pouvait être plus intéressant. Ce n'était pas du tout prévu, on a fait ça sur un coup de tête.

Une donneuse

"Un lieu de vie qui se doit d'être solidaire avec la société"

Si l'organisation d'une collecte dans un château de la Renaissance peut paraître atypique, c'est finalement "assez logique" pour Paul Rondin, directeur de la Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts. "Cette cité, ce n'est pas seulement une cité de François 1er, de la langue française, de la culture, du spectacle. C'est tout ça aussi, mais c'est un lieu de vie qui se doit d'être solidaire avec la société comme elle est".

Il souligne d'ailleurs qu'il y a "une campagne importante pour le don du sang parce que nous manquons de réserves". Celles-ci sont en effet souvent basses, d'où l'importante mobilisation de l'EFS à travers diverses campagnes de sensibilisation et d'appels au don.

Mais au-delà du don du sang, la Cité accueille également des jeunes allophones qui veulent apprendre le français, des personnes qui "veulent se cultiver, qui n'avait jamais pu entrer dans le château". Ils organisent aussi "des ateliers de lecture à haute voix, une écrivaine publique est en permanence dans la cité. Il nous semblait tout naturel que le don du sang puisse s'installer toute cette journée ici, puis ça fait venir des gens qui n'auraient pas osé franchir le porche de la cité".

En tout, depuis l'ouverture de la Cité internationale de la langue française, plus de 65 000 visiteurs ont déjà été accueillis.

Avec Léna Thobie-Gorce / FTV

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