Vainqueur du Grand Prix de Denain fin mars, Mathieu van der Poel est le favori de l'Amstel Gold Race cet après-midi. Le champion des Pays-Bas espère remporter l'unique classique néerlandaise de la saison.
Le prodige néerlandais Mathieu van der Poel s’avance en favori de l’Amstel Gold Race, seule classique ardennaise à se dérouler aux Pays-Bas, à suivre sur France 3 cet après-midi. Avec cinq victoires depuis février, le petit-fils de Raymond Poulidor signe un superbe début de saison prolifique.
Fin mars, le jeune néerlandais de 24 ans avait remporté le Grand Prix de Denain après une attaque décisive sur le dernier secteur pavé.
Victorieux sur la Flèche Brabançonne
Van der Poel s'est ensuite illustré sur la campagne de classiques flandriennes. Quatrième de Gand-Wevelgem et du Tour des Flandres, il a remporté entre temps A travers la Flandre début avril.
Coureur polyvalent, le champion du monde de cyclo-cross veut aussi briller sur les classiques ardennaises. Il s’est imposé mercredi sur la Flèche Brabançonne, au sprint devant Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step).
« Mais je trouve exagéré de me présenter comme le super-favori de cette course parce qu’elle se déroule chez moi. Même si elle constitue effectivement un de mes grands objectifs », a déclaré le champion des Pays-Bas.
Longue de 265 kilomètres, l’Amstel Gold Race relie Maastricht et Valkenburg. Au programme, 35 côtes avant une arrivée relativement plate. « Ma taille et mon poids (1.84m et 75kg) ne m’avantagent pas » par rapport à des gabarits plus explosifs comme celui d’Alaphilippe, a souligné Van der Poel.
Absent sur Paris-Roubaix
La semaine dernière, le jeune néerlandais avait raté Paris-Roubaix, son équipe Corendon-Cirucs n’avait pas été invitée par les organisateurs. Vainqueur de l’Enfer du Nord, Philippe Gilbert (Deuceninck-Quick Step) espère remporter une cinquième « Gold Race » et égaler le record du Néerlandais Jan Raas.
Avec Gilbert et Alaphilippe, la Deuceninck-Quick Step est mieux armée que la Corendon-Circus qui tentera de protéger Van der Poel le plus longtemps possible.
La course devrait se décanter avec le passage du Kruisberg à 40 kilomètres de l’arrivée avant l’enchaînement de l’Eyserbos et de la célèbre montée du Cauberg. Le remodelage de l’arrivée il y a trois ans offre désormais plus de chance aux sprinteurs, comme le Slovaque Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), quatrième l’année dernière.
Vainqueur en 2018, le Danois Michael Valgren (Dimension Data) sera aussi l’un des coureurs à suivre.
A l’aise au sprint, Julian Alaphilippe espère devenir le troisième français à lever les bras sur l’Amstel Gold Race après Jean Stablinski et Bernard Hinault. Mais le maillot à pois du dernier Tour de France veut surtout se rassurer à une semaine de Liège-Bastogne-Liège, la reine des classiques ardennaises, son objectif du printemps.
L’Amiénois Corentin Ermenault est lui aligné dans l’équipe Vital Concept emmenée par le sprinteur Bryan Coquard.