Après l'attaque de Berlin, la sécurité de plusieurs marchés de Noël renforcée

Au lendemain de l'attaque qui a fait 12 morts et 48 blessés sur le marché de Noël de Berlin, la question de la sécurité se pose sur tous les marchés de Noël de la région. Si rien ne change à Lille ou Béthune, déjà bien protégées, ceux de Valenciennes ou Arras sont sur le point d'être renforcés.

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L'atmosphère est lourde, ce mardi, sur les marchés de Noël de la région. Lundi 20 décembre, un camion a foncé sur la foule rassemblée au marché de Noël de Breitscheidplatz, à Berlin, tuant 12 passants et blessant 48 personnes.

Pendant que la police allemande enquête sur cet attentat terroriste, les préfectures et plusieurs villes s'interrogent sur la meilleure manière de protéger les marchés de Noël de la région. La préfecture du Nord a tenu une réunion, ce mardi, qui "a permis de constater l’effectivité du dispositif mis en
œuvre dans les sites particulièrement fréquentés
" selon un communiqué.


"Pour autant, compte-tenu de l’ampleur de la menace terroriste, rappelée par l’attentat perpétré à Berlin il y a quelques heures" ajoute la préfecture, des dispositifs particuliers ont été arrêtés. Ils se traduisent par une présence accrue des patrouilles dans les centres-villes, notamment à Lille, dans les centres commerciaux, et à l’occasion des offices religieux."

Des barrières en béton supplémentaires


À Valenciennes, où la sous-préfecture est en charge des questions de sécurité, "on échange avec la ville sur ce sujet". Aucun détail n'est encore donné, mais la sous-préfecture assure "veiller à ce que la sécurisation soit renforcée" sur la place d'Armes et la place du Commerce.

Sur le marché d'Arras, des plots en béton ont été installés en plus de ceux qui étaient déjà aux abords du marché. "C'est un dispositif qu'on met en place le week-end, sur les plus fortes journées d'affluence", explique Christian Delanney, directeur de la police municipale à Arras. "Compte tenu du drame survenu hier à Berlin, on met en place le dispositif à titre permanent jusqu'à la fin du marché de Noël.

A cela s'ajoute un renforcement des patrouilles de police. Yves Arsenal, Alain Méry et Jean Vlasseman se sont rendus sur le marché de Noël d'Arras pour faire le point sur ces mesures.

Christian Delanney, Directeur de la Police Municipale à Arras; Frédéric Leturque, Maire d'Arras
À Lille et Béthune, en revanche, aucun changement majeur n'est prévu au niveau du marché, le dispositif étant déjà pensé pour contrer les attaques de poids-lourds. A Béthune, la ville a "axé le marché sur la haute-sécurité" : trois entrées sont filtrées par des policiers qui fouillent les visiteurs.

Les niveaux de sécurité étaient déjà élevés en France depuis les événements de Nice


Des agents de la police nationale circulent à l'intérieur à l'intérieur du marché béthunois, avec la brigade canine. "Ils feront probablement des rotations un peu plus rapprochées". Le marché est également "clôturé avec des plots en béton pour empêcher un camion de passer". 

À Lille, des mesures similaires ont été mises en place et il n'est pas question pour l'heure de les renforcer. "Toutes les mesures de sécurité possibles et nécessaires ont déjà été prises" assure-t-on du côté de la Ville, d'autant plus que "les niveaux de sécurité étaient déjà élevés en France depuis les événements de Nice. Toutes les mesures ont été étalonnées sur ce risque."  

L'opération Sentinelle renforcée


Le dispositif de l'opération Sentinelle a été renforcé ce mardi dans la région avec 120 militaires supplémentaires, notamment sur les marchés de Lille, Arras ou Hautmont. A Béthune, en revanche, "il n'y a pour le moment pas de militaires".

La décision a été prise avant l'attentat de Berlin, mais elle arrive au bon moment. "Hors Île-de-France, le Nord est le département le plus densément couvert par l’opération Sentinelle avec environ 700 soldats" explique le général Thierry Coqueblin à La Voix du Nord.
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