Les familles des victimes des attentats de Paris se félicitent de l’arrestation de Salah Abdeslam. Le Nordiste Patrick Jardin attend avec impatience le procès.
"On est satisfait de savoir qu'il a été capturé vivant". Georges Salines, président d'une association de victimes, est heureux de l'interpellation de Salah Abdeslam : le suspect clé des attentats du 13 novembre pourra être traduit en justice. "On va pouvoir avoir un vrai procès, avec quelqu'un dont il n'est pas douteux qu'il a participé aux attentats", dit à l'AFP ce médecin, dont la fille a été tuée au Bataclan, comme 89 autres personnes.
"Jusqu'à présent, on n'avait que des seconds couteaux" qui comparaissaient devant les tribunaux français, observe Aurélia Gilbert, de l'association "13 novembre: fraternité et vérité", dont M. Salines est le président. "Là, on a quelqu'un de présent sur le site. Les victimes de terrasses et leurs
proches vont avoir quelqu'un à juger", affirme-t-elle.
"Ils doivent payer cher"
8 personnes ayant un lien avec le Nord ou le Pas-de-Calais sont mortes dans les attentats de Paris. D'autres Nordistes comme Laura Croix, de Trith-saint-Léger ou Marielle Timme, de Lens, ont été blessées ou étaient présentes sur les lieux. Ce samedi, Patrick Jardin, père de Nathalie, originaire de Marcq-en-Baroeul et morte au Bataclan, a réagi à l'arrestation de Salah Abdeslam : "Il faut féliciter les forces de l'ordre aussi bien belges que françaises qui ont réussi cette opération. Les autres sont déjà morts donc on en a au moins un vivant. On aura un procès aux Assises. Je l'attends. Ils m'ont enlevé ma fille. Ils doivent payer cher. Je ne ferai jamais le deuil de ma fille".Les associations représentant les familles des victimes des attentats du 13 novembre seront reçues par François Hollande lundi, a annoncé ce samedi l'Elysée.
Après plus de quatre mois de cavale, Salah Abdeslam, 26 ans, a été arrêté lors d'une opération policière à Molenbeek, la commune populaire de Bruxelles d'où il est originaire. Ce Français d'origine marocaine, petit délinquant radicalisé qui n'a jamais combattu en Syrie, a été blessé à la jambe lors de son interpellation.
Les attaques jihadistes du 13 novembre ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés à Paris et Saint-Denis. Plus de 4.000 personnes sont considérées comme des victimes de ces attentats, les plus meurtriers de l'histoire de France.