Le 21 août 2015, Ayoub El Khazzani était stoppé à bord du Thalys alors qu'il s'apprêtait à tirer sur les passagers à l'aide du kalachnikov.
Pour la première fois et peut-être la seule, Ayoub El-Khazzani s'était expliqué en novembre dernier auprès du juge d'instruction sur ce qui s'est passé selon lui dans le Thalys Amsterdam-Paris le 21 août 2015, selon nos confrères de France Inter.
Ce jour là, alors que le train se trouve aux alentours d'Oignies, ce ressortissant marocain de 28 ans, armé d'une kalachnikov, d'une arme de poing et d'un cutter tente de s'en prendre aux passagers avant d'être arrêté notamment par des militaires américains, Alek Skarlatos et Spencer Stone.
Le 23 novembre 2017, lors d'un passage devant le juge d'instruction, Ayoub El-Khazzani assure que "personnellement, j'ai pas pu tuer. J'avais deux armes avec moi. Intérieurement, j'étais détruit psychiquement, mais à la dernière minute, je n'ai pas pu."
Les Américains pour cibles
C'est après avoir rencontré Abdelhamid Abaaoud, coordinateur des attentats du 13 novembre à Paris, que le Marocain se voit transmettre les ordres de Daech. "Il m'a dit que la cible était le Thalys où je devais attaquer des Américains" avait-il expliqué lors d'un précédent interrogatoire, en décembre 2016.
Monté dans le train de 17 heures pour Paris, il rejoint la rame 12, puis "je me suis dirigé vers les Américains", a raconté le djihadiste. "A un moment, un Américain, un grand, m'a fixé, il était loin de moi. Je l'ai vu de face et je n'ai pas pu le tuer".
J'ai regretté de ne pas avoir tué, après avoir vu tout ce qui se passe en Syrie
Ayoub El-Khazzani dit également avoir refusé la ceinture d'explosifs que lui avait proposé le donneur d'ordres. "J'étais contre le fait de massacrer des gens".
Pourtant il a également assuré qu'"en garde à vue, très honnêtement, j'ai regretté de ne pas avoir tué, après avoir vu tout ce qui se passe en Syrie."