Attentat de Londres : deux nouvelles arrestations "importantes"

La police britannique a procédé vendredi à deux nouvelles arrestations "importantes" liées à l'attentat revendiqué par le groupe Etat islamique qui a fait quatre morts
mercredi à Londres et tente de déterminer si le tueur a agi seul.

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Identifié comme Khalid Masood, l'auteur britannique de l'attaque la plus meurtrière au Royaume-Uni depuis douze ans est né Adrian Russell Ajao, a indiqué le commandant de l'antiterrorisme, Mark Rowley, lors d'une déclaration à la presse. Le haut responsable de Scotland Yard a ajouté que la police avait procédé à "deux nouvelles arrestations importantes dans la nuit" et que neuf personnes étaient toujours en garde à vue dans le cadre de l'investigation qui mobilise des centaines d'enquêteurs.

La police avait déjà arrêté jeudi huit personnes âgées entre 21 et 58 ans - cinq hommes et trois femmes - en six endroits différents, sept à Birmingham (centre) et une à Londres. Une femme a été libérée sous caution. Des perquisitions ont été effectuées à seize adresses différentes et cinq étaient toujours en cours, selon Rowley. L'enquête se concentre sur les motivations du tueur et la préparation de l'attentat qui a également fait une cinquantaine de blessés, dont deux dans un état critique et un autre entre la vie et la mort. "Nous cherchons a déterminer s'il a agi seul inspiré par la propagande terroriste ou s'il a été aidé et commandité", a souligné Mark Rowley.

Masood est né le jour de Noël en 1964 dans le Kent, dans le sud-est de l'Angleterre. Selon les médias britanniques, le quinquagénaire, qui a utilisé de nombreux pseudonymes, s'est converti à l'islam et a épousé une musulmane en 2004. Il aurait ensuite travaillé en Arabie Saoudite, période au cours de laquelle il se serait radicalisé, avant de revenir au Royaume-Uni en 2009.

"Très religieux"

Il vivait depuis peu dans les West Midlands et "ne faisait l'objet d'aucune enquête". "Les services de renseignement ne possédaient pas d'éléments sur son intention
de mener une attaque terroriste
", selon Scotland Yard. Il a grandi à Rye, dans le Kent. Il habitait jusqu'en juin dernier à Birmingham avec femme et enfants, selon des témoins qui ont décrit un homme "très religieux". Masood avait été condamné et emprisonné à plusieurs reprises dans le passé pour agressions, possession d'armes et trouble à l'ordre public, entre 1983 et 2003, a indiqué Scotland Yard.

"Il y a quelques années, il a fait l'objet d'une enquête du MI5", le service britannique de renseignement intérieur, en lien avec "l'extrémisme violent", a déclaré la Première ministre Theresa May jeudi devant le Parlement, ajoutant qu'il était alors "un personnage secondaire" dans l'enquête. Quelques heures avant de passer à l'action, il a séjourné dans un hôtel à Brighton, sur la côte sud de l'Angleterre, selon The Sun. L'hôtel a été perquisitionné par la police après que celle-ci a découvert une facture de l'établissement dans la voiture de location utilisée pour faucher les piétons sur le pont de Westminster. Trois personnes sont mortes sur Westminster Bridge, face à Big Ben: Kurt Cochran, un touriste américain de 54 ans, Aysha Frade, une Britannique d'origine espagnole de 43 ans et un homme de 75 ans, Leslie Rhodes, décédé des suites de ses blessures jeudi à l'hôpital.

"La menace toujours là"

La quatrième victime est le policier Keith Palmer, un père de famille de 48 ans, poignardé à mort dans la cour du Parlement de Westminster par l'assaillant qui a ensuite été abattu par un autre officier de police. Le groupe extrémiste Etat islamique a revendiqué l'attaque moins de vingt-quatre heures plus tard. Elle a été commise un an jour pour jour après les attentats jihadistes de Bruxelles qui avaient fait 32 morts. "La menace est toujours là. Ce n'est pas parce qu'il y a une offensive contre Daech (acronyme arabe de l'EI) qui réussit en Irak et en Syrie qu'il faut se désarmer", a déclaré à la chaîne CNEWS le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Il devait se rendre vendredi à Londres pour y rencontrer son homologue Michael Fallon ainsi que trois jeunes Français blessés dans l'attentat. Des centaines de personnes se sont réunies jeudi soir à Trafalgar Square, place emblématique du centre de la capitale du Royaume-Uni, pour une veillée en hommage aux victimes. "Les Londoniens ne se laisseront pas intimider par le terrorisme", a promis à cette occasion le maire de la ville Sadiq Khan. Des messages, des drapeaux et des fleurs ont été apportés par la foule sur la place étroitement surveillée par la police. Des gens ont présenté leurs condoléances aux policiers qui ont perdu un collègue dans l'attentat. Vendredi, toutes les rues autour du Parlement, coeur politique et touristique de la capitale, étaient ouvertes à la circulation.
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