Les lycéens de la région face à l'Histoire de la Shoah. Une de nos équipes a suivi des jeunes Berckois en voyage d'étude à Auschwitz-Birkenau, le plus grand camp d'extermination nazi situé en Pologne.
Ils ne sont pas là par hasard, ils ne sont pas de simples touristes de mémoire. Romane, Pauline,Gaêl, Angèle, Elisa, Théau et Guy sont en terminale Scientifique au lycée Lavezarri à Berck-sur-Mer. Ils ont apporté avec eux au camp de concentration d'Auschwitz, des extraits d'un précieux témoignage.Celui de Léon Landau, un médecin de Berck d'origine juive , déporté ici, le 17 septembre 1942, ici où sa femme et son petit garçon seront immédiatement gazés. Lui, sera contraint de participer aux terribles expériences menées par les médecins nazis. "C'est l'horreur humaine, réagit sur place un des lycéens. Je pense qu'il y a difficilement pire dans le degré de l'horreur."
Voir les 80 000 chaussures, les 3800 valises, les 2 tonnes de cheveux, entassement qui fait sens. Autant de vies assassinées, 1 million 100 000 personnes dont 90% d'origine juive.
Cracovie
Les lycéens ont aussi visité Cracovie à 70 kilomètres d'Auschwitz. L'holocauste a fait disparaitre quasiment tous les 80 000 Juifs qui vivaient làdepuis des siècles .Ici, dans la synagogue Temple, l'une des seules qui restent, 6 cierges pour les 6 millions de victimes de la Shoah sont allumés.
De la musique juive est jouée par une pianiste et une violoncelliste du conservatoire de Saint-Omer, un film muet d'avant-guerre raconte la vie d'une communauté parfaitement intégrée, mise dans un ghetto avant d'être exterminée. Le lendemain, Birkenau, la neige tombe sur ce gigantesque camp à la mesure de le folie barbare.
Ici, la mort régnait partout, une mort planifiée.Les chambres à gaz sont en ruine mais les lycéens prennent conscience de l 'entreprise d'extermination menée ici. Dans cette pièce, un mur de photos retrouvés dans les affaires personnelles des déportés. Photos d'un bonheur simple, qui donnent des visages à ces vies parties en fumée.
Des lycéens, détenteurs du flambeau d'une mémoire qui ne doit pas s'éteindre. 71 ans après la libération d'Auschwitz, il ne reste en France qu'à peine 300 survivants. Pour la première fois, ce voyage s'est fait sans rescapé.