En Belgique, les visites au parloir n'ont toujours pas repris. Alors les trafiquants s'organisent autrement pour faire entrer de la drogue... parfois sans succès.
Coronavirus oblige, les visites au parloir sont suspendues en prison, mais les trafiquants ont de la ressource : une livraison de drogue par drone a été déjouée jeudi dans un établissement pénitentiaire de Bruxelles.
L'information révélée par la presse locale a été confirmée à l'AFP par l'Administration pénitentiaire (AP) belge.
Un drone trop chargé
"On confirme l'interception du drone par notre personnel au niveau du préau" de la prison de Forest (dans l'agglomération bruxelloise), a indiqué Valérie Callebaut, porte-parole de l'AP, disant ne pas avoir souvenir d'un tel incident auparavant.
La circulation de drogue en prison n'est pas rare et plusieurs établissements ont déjà prévenu du risque d'un recours plus fréquent aux drones, relève de son côté le quotidien La Dernière heure.
L'incident s'est produit tôt jeudi matin avant l'ouverture du préau pour les promenades. "Le drone aurait été trop lourdement chargé, ce qui aurait précipité sa chute", a rapporté l'agence de presse Belga.
Le destinataire inquiet
Selon la DH, le destinataire de la drogue s'est trahi en s'inquiétant auprès du personnel de ne pas recevoir le colis de cannabis qui devait lui parvenir. Il a été transféré dans une autre prison de Bruxelles et une enquête a été ouverte.
Les visites de personnes extérieures en prison ont été suspendues à la mi-mars en Belgique en raison de la propagation du nouveau coronavirus.
Pour compenser, les détenus ont droit à "un crédit d'appels téléphoniques" pour joindre leurs proches, et peuvent aussi depuis début mai passer des appels vidéo via un ordinateur portable fourni par la prison, a affirmé Mme Callebaut.