Les parents n'étaient pas informés.
Un médecin de Bruges est jugé depuis mardi 10 septembre pour avoir pratiqué en 1982 une insémination artificielle sur une femme avec le sperme d'un mauvais donneur à la place de celui de son conjoint. Il est soupçonné d'avoir sciemment mélangé deux échantillons de sperme pour augmenter les chances de réussite.
L'affaire n'a éclaté que récemment, quand "suite à un test ADN effectué par mon client l'an dernier, il s'est avéré que l'insémination ne s'est pas passée avec le sperme de son père légal, mais bien avec le sperme d'un tiers" a indiqué à VRT Philippe Strubbe, l'avocat du plaignant.
"Cocktail" de sperme
Le couple, qui avait des problèmes de fertilité, ne s'était jamais rendu compte de l'erreur et le fils n'a donc appris que tout récemment qu'il avait un demi-frère. Son père, le donneur biologique, est depuis décédé, mais selon son demi-frère avec qui il s'est rapproché, ce dernier donnait régulièrement son sperme.
"Ou bien c'est un autre sperme qui a été utilisé, ou bien un mélange a été effectué, ce qu'on a appelé un cocktail avec le sperme du mari et celui d'un donneur", explique l'avocat.
C'est la première fois qu'un tel cas se retrouve devant la justice. L'avocat du médecin, Rudi Vermeiren, cité dans un autre article de VRT (article en néerlandais) "conteste ces allégations sur le plan factuel, mais aussi sur le plan légal".
L'homme né de cette insémination craint également de se découvrir d'autres demi-frères et demi-sœurs, nés de cette pratique.