La ministre belge du budget, la libérale francophone Sophie Wilmès a été choisie samedi comme Première ministre par intérim. À 44 ans, elle devient la première femme à occuper ce poste.
Elle devrait prêter serment aujourd'hui devant le roi Philippe, mais ce sera bien Sophie Wilmès, l'actuelle ministre du budget qui remplacera le chef du gouvernement sortant, Charles Michel, au poste de premier ministre en charge des affaires courantes.
Charles Michel, qui doit prendre le 1er décembre la présidence du Conseil européen, avait annoncé vendredi qu'il souhaitait quitter ses fonctions actuelles "au plus tard début novembre". La Belgique n'a plus de gouvernement de plein exercice depuis décembre 2018, et les négociations pour former une nouvelle coalition piétinent depuis les élections législatives du 26 mai.
Un pays réputé "ingouvernable"
"Félicitations à Sophie Wilmès qui sera proposée au roi comme Première ministre en affaires courantes", a tweeté Charles Michel, issu de la même famille politique (Mouvement réformateur, MR) que Mme Wilmès, et à la tête du gouvernement depuis octobre 2014.
Félicitations @Sophie_Wilmes qui sera proposée au Roi comme Première Ministre en affaires courantes.
— Charles Michel (@CharlesMichel) October 26, 2019
Hartelijke gelukwensen aan @Sophie_Wilmes de eerste vrouw als toekomstige eerste minister in lopende zaken.
"Je mettrai tout en oeuvre pour assurer, dans la stabilité, la continuité des affaires courantes", a réagi l'actuelle ministre du Budget et de la Fonction publique, également sur Twitter.
Je mesure la responsabilité que cela représente. Je remercie mes collègues pour leur confiance. Je mettrai tout en œuvre pour assurer, dans la stabilité, la continuité des affaires courantes. #begov
— Sophie Wilmès (@Sophie_Wilmes) October 26, 2019
La Belgique a la réputation d'être un pays ingouvernable. Elle a connu en 2010-2011 une période de 541 jours sans gouvernement en exercice, un record. Quant à Charles Michel, qui a été à 38 ans le plus jeune Premier ministre de Belgique (43 ans aujourd'hui), il avait été choisi en juillet par les dirigeants de l'UE pour succéder à Donald Tusk à la tête du Conseil européen, l'instance représentant les États membres.