Un journaliste belge, équipé d'une arme factice apparente, a effectué en Thalys le trajet Bruxelles-Lille pour tester la sécurité après l'attaque du Thalys vendredi. Il n'a jamais été contrôlé.
Un journaliste du quotidien belge La Dernière Heure a effectué en train un trajet Bruxelles-Lille équipé d'une arme factice pour tester la sécurité dans les gares et les transports en commun, quelques jours après la fusillade du Thalys.
Vêtu d'un pull à capuche, d'une casquette, de lunettes sombres et d'un grand sac à dos dans lequel dépassé le canon de son fusil factice, il a voyagé sans qu'aucun agent de sécurité ou passager ne lui adresse la parole ou intervienne comme il l'explique dans un article intitulé "le TGV est toujours une passoire".
"Est-il responsable qu’aucun citoyen n’ait décelé une once d’attitude louche ?"
Dans le récit de son trajet, le journaliste explique avoir "volontairement abandonner son sac sur le siège, avant de filer au wagon bar. Huit minutes plus tard, à mon retour, personne ne s’est soucié de ce qui pourrait être un sac suspect" comme le relate le site du courrier international.Il récupère même un couteau de cuisine dont la lame mesure 20 cm de long “par analogie avec Ayoub El-Khazzani, qui était également muni d’armes blanches”. A son arrivée à Lille, le journaliste sillone la gare avec tout "l’attirail de celui qui cherche à ne pas se faire reconnaître, y compris par les caméras de sécurité" mais ne suscite à aucun moment l'attention des contrôleurs ou des passagers.
"On a beau traverser la gare en long et en large, aucun employé SNCF ne tique. Est-il responsable qu’aucun citoyen n’ait décelé une once d’attitude louche ? La sécurité commence dans le regard, responsable et pas malsain, de chacun. Quant aux contrôles renforcés promis par le gouvernement, on imagine qu’ils sont restés bloqués en gare…" indique le journaliste dans son article, ajoutant qu'il a même pris un selfie devant le bureau de police de la gare de Bruxelles-Midi...