Bouquemaison (80) : il est soupçonné d'avoir empoisonné le chien de ses voisins avec de l'insecticide

Image d'illustration
Un reportage de Pierre-Guillaume Creignou, Jeanne Blanquart et Mathieu Krim ; avec Maître Xavier Bacquet, avocat de la Fondation 30 millions d'amis ; Nabil Nadene, vétérinaire à Doullens ;

Le Temik est un insecticide puissant, tellement radical qu'il a été interdit en 2007. Mais ce matin, le tribunal d'Amiens jugeait un homme accusé d'avoir empoisonné le chien de ses voisins avec ce produit, à Bouquemaison (80). Celui-ci se défend, prétendant que cet insecticide reste courant.

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C'est un vieil homme à la barre accusé d'avoir tué le chien de ses voisins. Aucun mobile, aucune preuve, si ce n'est un carton retrouvé chez lui à Bouquemaison, dans la Somme. Six kilos d'insecticide interdits, le Temik.

"Nombre de gens ont encore ces produits", déplore Xavier Bacquet, avocat de la fondation 30 millions d'amis. Et pour cause, le produit est bien connu dans la région. Utilisé massivement pour la culture de la betterave, il a été interdit en 2007 après plusieurs plaintes de chasseurs.

Si quelques 7 à 10 kilos étaient utilisés par hectare, quelques grammes suffisent à tuer un animal. Quelle quantité circule encore actuellement ? Impossible à dire, et les condamnations sont encore rares.

Au tribunal, on requiert 2000 euros contre le septuagénaire. Le juge se prononcera la semaine prochaine. Depuis les faits, ces 10 kilos de Temik ont été saisis. Et pourtant, quelques temps après, un autre chien a été empoisonné... À Bouquemaison.
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