Virée claustrophobe dans les égouts de Bruxelles

Mieux vaut avoir l'odorat bien accroché.

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Bruxelles, sa Grand-Place, ses monuments, ses musées... et ses égouts. Depuis quelques années, la capitale belge propose aux curieux de visiter ses "entrailles intraterrestres", selon les mots de Philippe Baudot, à la fois guide, conteurs et auteur, justement, des "Rumeurs intraterrestres".

Pour ce personnage haut en couleur, "les égouts, c'est le royaume de l'invérifiable", là où "la ville rejette un petit peu tout ce qu'elle veut pas trop voir."

Et dans ce réseau de 350 kilomètres qui s'étend en-dessous de Bruxelles, où transitent chaque jour 75 tonnes de déchets, quelques galeries ont été aménagées pour accueillir le public de ce musée très particulier.

Les merveilles du DIRO


"Dans les égouts, il y a des fois où ça fouette méchamment !" s'amuse Philippe Baudot, mais la municipalité, "heureusement, a mis au point un dispositif extraordinaire, c'est le DIRO : le Dispositif individuel de régulation olfactive !" Et de dégainer un pince-nez. "C'est un dispositif entièrement digital !" L'humour belge, toujours pince sans rire...


On découvre, au détour de certaines galeries, certains témoignages "poignants" laissés par les égoutiers d'antan. "Bienvenue en Enfer" peut-on lire sur l'un d'eux. Rassurant... 

J'ai trouvé un cadavre à mon premier jour de travail


C'est à ce métier que la visite rend aussi hommage, un "travail très difficile" reconnaît Guy Delvallée, guide et ancien égoutier. "Il faut pas être claustrophobe, faut pas avoir le vertige."

Et avoir le cœur bien accroché, aussi. "J'ai trouvé un cadavre à mon premier jour de travail" confie Guy Delvallée lorsqu'on lui demande une anecdote.

Des voisins par millions


Il faut aussi être prêt à cohabiter avec une multitude de colocataires, à savoir les vingt millions de rats qui grouillent sous la capitale belge. "Pour les réveiller, j'ai un petit truc. C'est une petite chanson."

Une petite chanson qu'on vous laisse découvrir...


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