Le procès de l'organisateur d'une manifestation interdite proche de l'extrême droite samedi à Calais a été repoussé au 21 mars, conformément à sa demande. Cet ancien soldat de la Légion étrangère souhaite pouvoir préparer sa défense.
Le procès de l'organisateur d'une manifestation interdite proche de l'extrême droite samedi à Calais a été repoussé au 21 mars, a annoncé lundi le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) à l'issue de la comparution immédiate du mis en cause.
Willy Destierdt, 59 ans, ancien de la Légion étrangère (1977-1980), a demandé un report de son procès pour la préparation de sa défense, comme la loi l'autorise.
Il est poursuivi pour "participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser" et "organisation d'une manifestation interdite sur la voie publique".
Six condamnations à son actif
Cet homme, qui a été condamné à six reprises (port d'arme, dégradation de biens, provocation à la haine ou encore violence avec menace), a été placé sous contrôle judiciaire et devra pointer une fois par semaine dans une gendarmerie de l'Ardêche, où il vit désormais.Cette décision du tribunal est conforme aux réquisitions du procureur de la République de Boulogne-sur-Mer Jean-Pierre Valensi.
Samedi, quatre manifestants réputés d'extrême droite avaient été interpellés pour avoir bravé une interdiction préfectorale de se rassembler pour "la défense des Calaisiens", dans la cité portuaire bordée par un camp de quelque 4.000 migrants.
Les organisateurs entendaient aussi manifester leur soutien au général Piquemal, interpellé lors d'une manifestation également interdite organisée par le mouvement islamophobe Pegida le 6 février.