La justice a rejeté la demande en référé de suspension du plan social de Cargill. Une centaine de licenciements étaient prévus. L'avocat va faire appel.
La justice a finalement rejeté le demande en référé de suspension du plan de sauvegarde de l'emploi qui prévoyait 129 licenciements mais a confirmé que "la justice peut toujours être saisie pour contester un plan social, explique Maitre Fiodor Rilov, avocat auprès des salariés de l'usine. Alors que de nombreuses rumeurs faisaient croire le contraire. Cela reste quand même une demi-victoire".
Les irrégularités pointées par l'avocat n'ont pas été considérées comme "suffisantes et évidentes" pour suspendre ce plan. Il a prévu de faire appel auprès du président de la Cour d'appel de Douai, en lui demandant d'assigner un jour fixe, c'est-à-dire fixer une audience le plus rapidement possible.
"Il reste encore du temps"
Pour rappel, depuis novembre 2019, les syndicats de l'usine se battent pour faire suspendre ce plan. L'usine veut en effet abandonner l'activité d'extraction d'amidon considérée déficitaire. Elle préfère se repositionner sur la deuxième activité du site : la transformation de l'amidon en ingrédient industriel de spécialité pour la pharmacie et l'alimentation infantile.Dans sa décision datée de lundi 17 août, la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) estimait "suffisantes" les mesures d'aide au reclassement interne et externe. Une audience avait par la suite eu lieu le 29 septembre dernier.
En attendant l'appel, le plan social, continue de se mettre en oeuvre. "Les salariés travaillent toujours et il n'y a pas encore eu de licenciement, conclut Maitre Fiodor Rilov. C'est pour ça qu'il reste encore du temps".