Dans l'usine de transformation de maïs Cargill, un plan social aboutissant à la suppression de 129 postes est vivement contesté. Le comité social et économique de l'entreprise avait saisi le juge des référés le 29 septembre. La réponse est attendue demain, le 4 novembre.
La justice compte-elle suspendre le plan social chez Cargill qui risque de provoquer 129 licenciements ? Depuis un an maintenant, les salariés de cette usine de transformation de maïs qui emploie 300 personnes, se batte pour le faire annuler.
Le comité social et économique (CSE) et la CGT de l'usine avaient saisi le juge des référés fin septembre pour contester le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui supprimait 186 postes, aboutissant à 129 licenciements. Ils demandent la suspension d'un plan qui mettrait en danger la santé des salariés.
En effet, la direction de l'usine veut abandonner l'activité d'extraction d'amidon qu'elle dit être "déficitaire". A la place, elle veut se repositionner sur la transformation de l'amidon en ingrédient industriel de spécialité pour la pharmacie et l'alimentation infantile, la deuxième activité du site.
Des mesures d'aide et de sécurité jugées "suffisantes"
Dans sa décision datée de lundi 17 août, la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) estimait "suffisantes" les mesures d'aide au reclassement interne et externe et que les "mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés consécutivement au plan de réorganisation" sont prévues.Selon la Direccte, le projet de licenciement collectif porte sur 170 suppressions de poste et 16 modifications de contrat de travail "susceptibles de conduire au licenciement pour motif économique de 186 salariés".
Les chiffres qui apparaissent dans la décision officielle de la Direccte sont dûs à "un problème technique, informatique, côté Direccte, des champs" dans un logiciel que la direction de Cargill "n'a pas pu modifier", expliquait-on à l'AFP du côté de la direction.
Une "imprécision vertigineuse et des lacunes" que l'avocat des salariés, Maître Fiodor Rilov, a utilisé lors de l'audience du 29 septembre dernier. Il a également fait valoir des évaluations des risques psychiques et sociaux réalisées régulièrement pour faire pencher la balance en la faveur des salariés.
Le verdict est attendu demain dans le courant de la journée.