Le 31 juillet 1982 sur l'A6 à Beaune, 53 personnes, dont 44 enfants de Crépy-en-Valois partant en colonie de vacances, périssaient dans l'accident de la route le plus meurtrier en France. Après ce drame, les règles de transport en car ont été durcies.
Devant l'horreur de cette tragédie, les pouvoirs publics décident de durcir la réglementation du transport par car. Le ministre des transports de l'époque, Charles Fiterman, présente le 1er septembre toute une série de mesures pour éviter qu'un tel drame ne se reproduise :
- le temps de conduite des chauffeurs est réduit;
- la vitesse maximale autorisée pour les cars est abaissée;
- la vitesse par temps de pluie pour tous les véhicules est réduite à 110 km/h sur autoroute et à 80 km/h sur route;
- les transports collectifs d'enfants sont interdits pendant les périodes de chassé-croisé fin juillet et début août;
- tous les véhicules lourds (camions et autocars...) doivent désormais être équipés d'un dispositif mécanique de limitation de vitesse, sur lequel toute modification par son utilisateur est rigoureusement interdite;
- les constructeurs de véhicules destinés au transport en commun doivent utiliser des matériaux incombustibles et non toxiques et poser des pare-brise en verre feuilleté.
L'accident de Beaune a lieu dans la nuit du 30 au 31 juillet 1982 vers 1h45. Les 2 cars qui emmènent 44 enfants de Crépy-en-Valois vers la colonie de vacances d'Aussois, en Savoie se suivent de près sur l'autoroute A6 en direction de Lyon. La chaussée est mouillée, la circulation dense mais fluide.
Lors d'un ralentissement, 2 voitures se rabattent et s'intercalent entre les cars. Le second bus percute la deuxième voiture qui projette elle-même la première sur le car de tête. Le choc éventre le réservoir d'essence d'une des voitures, dont le contenu s'embrase. Seuls 15 enfants seront sauvés. 44 autres meurent ainsi que les deux chauffeurs, deux moniteurs et cinq personnes, dont deux enfants en bas âge, dans les voitures.
L'enquête démontrera que l'un des cars présentait un système de freinage gravement défectueux.
À l'issue du procès, le transporteur est condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et à 25.000 francs d'amende (3.811 euros). l'un des chauffeurs est condamné à six mois de prison avec sursis, un an de suspension de permis et 2.300 francs d'amende (350 euros). La compagnie d'assurance doit verser 12 millions de francs (1.829.388 euros) aux familles des victimes.
Extrait du journal de 19h du 31 juillet 2017 présenté par Karine Hallaf.