Le président de la République Emmanuel Macron participera lundi au 100e anniversaire de la sanglante bataille de la Lys à Richebourg, où plus de 7000 Portugais ont été tués, blessés ou faits prisonniers.
Dès 1914, des soldats portugais sont engagés dans les colonies africaines en Angola et au Mozambique, convoités depuis longtemps par l'Allemagne. Mais c'est en mars 1916 que le Portugal et l'Allemagne se déclarent la guerre, notamment après l'arraisonnement de navires allemands dans des ports portugais. Ainsi, contrairement à l'Espagne, le Portugal, qui a proclamé la Ière République en 1910, sort de sa neutralité.Il faut cependant attendre janvier 1917 pour que le contingent arrive sur le front, dans le nord de la France et en Flandre belge. Le Corps expéditionnaire portugais (CEP) est alors fort de plus de 55 000 hommes.
Le 9 avril 1918, les troupes allemandes surprennent les Portugais, en pleine relève, et lancent une offensive sanglante à Neuve-Chapelle, Richebourg et Laventie.
Un cimetière pour les soldats disparus
Lors de la "Bataille de la Lys" (9-29 avril 1918), parfois comparée à un "Verdun portugais", près de 7400 Portugais qui sont tués, blessés ou faits prisonniers. Pour leur rendre hommage, un cimetière militaire est construit entre 1924 et 1938 avec les tombes de 1.831 soldats, dont 238 inconnus, à Richebourg.
Dans le fond du cimetière, un autel permet de célébrer les messes lors des commémorations en l'honneur des soldats disparus. On y trouve les armoiries du Portugal ainsi que le nom des régions formant la nation portugaise. En face du cimetière, une chapelle dédiée à Notre-Dame de Fatima a été construite tandis que dans la ville voisine de La Couture se dresse un impressionnant monument aux morts du sculpteur António Teixeira Lopes inauguré en 1928.