"Combats de coqs" avec les coqueleurs du Nord-Pas-de-Calais

Plus d'encart dans les journaux locaux, plus d’affiche annonçant la prochaine réunion, plus de reportage télé, plus de démonstration dans les ducasses comme autrefois... La tradition des combats de coqs s’est-elle définitivement éteinte dans le Nord et le Pas de Calais ? 

REPLAY 
 

 


Il y a dans le Nord et le Pas-de-Calais une vingtaine de gallodromes où s'oganisent 9.000 combats de coqs par an. C’est la seule région de France métropolitaine où la tradition est encore autorisée dans les communes où la pratique n’a pas été interrompue. De Gaulle, originaire de la région, n’avait pas voulu l’interdire. Il aurait dit : "de toute façon, les coqs, on finit par les manger".
 

 


Les anciens coqueleurs disparaissent, les jeunes ne prennent pas la relève et l'ouverture de nouveaux gallodromes est interdite, la loi de 1964 vise à faire disparaître progressivement les combats de coqs. La tradition du 18e siècle, importée d'Angleterre, va s'éteindre.

Gérard est l’un des 800 "coqueleurs", les éleveurs de coqs de combats, encore en activité dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Belgique. Le patriarche de 75 ans va encore "aux coqs" 2 à 3 fois par semaine. Mais, c’est Freddy, son fils d’une quarantaine d’années qui élève le bataillon de 150 combattants dans un ancien corps de ferme près de Chocques.
 


Freddy a transmis la passion de l’élevage des coqs de combat à son fils Rémy. Pour la première fois, à 13 ans, il va mettre un "coq au parc". En succédant à son père et à son grand-père, Rémy devient l'héritier d’une tradition menacée dans son existence même.

Est-ce à cause de l’opinion publique relayée par les défenseurs des animaux devenus de plus en plus sensibles à la souffrance animale ? Ou bien à cause du désintérêt des jeunes générations pour l’élevage des coqs de combats trop contraignant et pas assez lucratif ?
 
Les "armes" sont réglementées pour éviter les souffrances à l’animal. Elles ne doivent pas couper. Les combats durent six minutes mais se terminent la plupart du temps par la mort d’un des deux combattants.

Dans les gallodromes on fait évidemment des paris, à partir de cinq euros et sans limite. Les parieurs créent une ambiance électrique. En moyenne, 120 à 150 personnes sont présentes les jours de combats contre 350 il y a 30 ans, des gens passionnés.

Combats de coqs, un film de François Hérard coproduit par les Productions Cercle Bleu et France 3 Hauts-de-France.
À voir sur France 3 Normandie lundi 1er mars.

 

 

 

 

 

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