Une dizaine d’individus impliqués dans un réseau de passeurs ayant organisé le transport illégal de migrants d’origine vietnamienne vers la Grande-Bretagne ont été arrêtés le 12 octobre.
La procureure de la République de Lille Carole Etienne indiquait ce 21 octobre dans un communiqué de presse que l’Office Central pour la Répression de l’Immigration irrégulière et de l’Emploi d’Etrangers Sans Titre (OCRIEST) et la Brigade mobile de recherche de Coquelles (Pas-de-Calais) avaient interpellé le 12 octobre une dizaine d’individus impliqués dans un réseau d’immigration clandestine de la communauté vietnamienne à destination de la Grande-Bretagne.
Un réseau illégal très structuré
La Juridiction interrégionale spécialisée de Lille (JIRS) suivait depuis février 2021 les agissements de ce réseau, solidement organisé, d’aide à l’immigration irrégulière au sein de la communauté vietnamienne.
En effet, plusieurs organisateurs hébergeaient en région parisienne des migrants vietnamiens, arrivés illégalement sur le territoire français depuis l’Europe de l’Est. Ces clandestins étaient en partie employés dans le BTP ou dans des commerces, le temps de payer leur passage de la France vers l’Angleterre. Un coût estimé entre 8 000 et 10 000 euros par personne.
Les migrants étaient par la suite acheminés par des chauffeurs, essentiellement dans un camp situé à Grande-Synthe (Nord), avant d’être pris en charge par des filières locales chargées de les conduire au Royaume-Uni dans des camions frigorifiques via le tunnel sous la Manche.
Mise en examen pour traite d’être humain en bande organisée
Lors des opérations du 12 octobre dernier, six étrangers en situation irrégulière d’origine vietnamienne ont été interceptés puis placés en rétention. 100 000 euros en liquide et 200 000 euros placés sur des comptes bancaires ont également été saisis.
Sept des dix organisateurs mis en cause ont été déférés le 15 octobre au parquet de la JIRS de Lille. Présentés à un juge d’instruction, ils ont été mis en examen pour traite d’être humain en bande organisée, emploi en bande organisée d’étranger non muni d’autorisation de travail et aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’étrangers en bande organisée.
Trois des principaux mis en cause sont aujourd’hui en détention provisoire, quatre autres ont été placés sous contrôle judiciaire.