Alors que le week-end de Pâques débute, la CFDT Auchan a demandé au préfet de fermer les supermarchés et les hypermarchés les dimanches et jours fériés. Une manière pour les salariés du groupe d'être "une journée de moins au contact des clients" et limiter les risques de propagation du covid-19.
En premières lignes depuis le début de l'épidémie, le personnel d'Auchan ne souhaite pas travailler les week-ends et jours fériés pour réduire au maximum les risques de contamination.
Habituellement, les supermarchés et les hypermarchés de l'enseigne nordiste sont ouverts sur ces périodes exceptionnelles pour que leurs clients puissent venir faire leurs courses pendant qu'ils ne travaillent pas. Sauf qu'avec le confinement, "ils ont le temps nécessaire pour effectuer leurs achats de nécessité sur la semaine", affirme la CFDT dans un courrier adressé au préfet, qui émet les dérogations au repos dominical.
La @CFDTAuchan va demander aux préfet la fermeture des hypers et supermarchés le lundi de #Paques2020 : en effet face au #COVIDー19 il faut que "les salariés soient une journée de moins au contact des clients pour diminuer les risques" :https://t.co/kkWnl9ssY1
— Syndicalisme Hebdo (@SH_CFDT) April 9, 2020
cc @CFDTservices
Quelques jours avant le week-end de Pâques, où un dimanche et un jour férié se suivent, la CFDT réclame la fermeture des magasins. "Ces ouvertures dominicales ou fériées sont le plus souvent des moments récréatifs rassemblant des foules plus qu’une nécessité impérieuse", écrit le syndicat. "Il y a de la musique et de la lumière, on voit que certains viennent en balade", renchérit Guy Laplatine, responsable syndicat dans les Hauts-de-France.
Les caisses "libre-service", fausse bonne idée pour éviter la transmission du virus
Les caisses en libre-service, où le client scanne lui-même ses articles, sont dangereuses pour le personnel. Les hôtesses doivent assister les clients lorsque la machine dysfonctionne, les écrans tactiles et les douchettes sont touchés par les clients et les travailleurs. Les syndicats demandent donc la fermeture de ces caisses, d'autant qu'elles ne sont plus nécessaires. Comme l'entrée dans les supermarchés et les hypermarchés est contrôlée, "il ne doit pas y avoir d'attente en caisse et les clients sont moins pressés", observe Guy Laplatine.
L'idée du syndicat est bien d'éviter des ouvertures rendues non-nécessaires pour une clientèle qui s'organise autrement depuis le début du confinement.
Les syndicats réclament une fermeture de la totalité des magasins pour éviter les effets pervers
Le responsable CDFT des Hauts-de-France insiste : la fermeture ne sera efficace que si elle concerne tous les supermarchés et les hypermarchés de la région, soit une grosse vingtaine de magasins. "Si un magasin reste ouvert, tout le monde ouvrira", rappelle Guy Laplatine. Dans une logique de concurrence, une fermeture partielle risquerait de faire perdre des parts de marché aux commerces fermés.
Un autre risque, sanitaire cette fois-ci, guette une fermeture partielle : une concentration de l'ensemble de la clientèle dans les super et hypermarchés restés ouverts. "Le but n'est ni d'embêter les clients ni l'enseigne, mais de ne pas prendre de risques inutiles", estime le syndicaliste.