Le Royaume-Uni est devenu, mardi 26 janvier, le premier pays européen à franchir le seuil des 100 000 morts du Covid-19. Les contestations se multiplient contre le confinement en Grande-Bretagne, et contre le couvre-feu au Pays-Bas, où de nombreux policiers ont été mobilisés.
Le sinistre cap des 100 000 morts du Covid-19 est dépassé en Royaume-Uni depuis ce mardi 26 janvier. Selon les autorités sanitaires britanniques, 1 631 décès supplémentaires ont été enregistrés mardi, portant le total à 100 162 morts. "Je suis profondément désolé pour chaque vie perdue et bien sûr, en tant que Premier ministre, j'assume la pleine responsabilité de tout ce que le gouvernement a fait", a commenté Boris Johnson.
Le pays, actuellement reconfiné, en est à sa troisième vague de la pandémie, beaucoup plus virulente en raison d'un variant considéré comme bien plus contagieux, potentiellement plus mortel, et qui a déjà essaimé un peu partout sur la planète.
— Boris Johnson (@BorisJohnson) January 26, 2021
Les "pires émeutes en quarante ans" aux Pays-Bas
Une forte présence policière dans différentes villes des Pays-Bas semblait mardi soir avoir empêché de nouveaux troubles, après trois nuits de violentes émeutes qui ont secoué le pays depuis l'instauration d'un couvre-feu samedi. De nombreux policiers avaient été déployés notamment à Amsterdam, Rotterdam et La Haye, craignant la présence d'autres émeutiers venus défier le couvre-feu.
Plusieurs villes avaient accordé des pouvoirs supplémentaires aux forces de l'ordre après un nouvel appel sur les réseaux sociaux à manifester mardi soir contre le couvre-feu, le premier aux Pays-Bas depuis la Seconde Guerre mondiale, alors que le gouvernement a prévenu qu'il ne ferait pas marche arrière sur cette mesure.
Vanochtend spraken @ferdgrapperhaus en ik met @POL_Korpschef Van Essen over de inzet van de politie. De politie heeft ons grootste respect en krijgt onze onvoorwaardelijke steun. Dit criminele geweld moet stoppen.
— Mark Rutte (@MinPres) January 26, 2021
A Amsterdam, Rotterdam et La Haye, mais aussi dans d'autres localités, le couvre-feu imposé ce week-end pour la première fois dans le pays depuis la Seconde Guerre mondiale a donné lieu à de violentes émeutes, affrontements avec les forces de l'ordre et actes de vandalisme contre des commerces. Au moins 184 personnes ont été arrêtées et dix policiers blessés, dans les "pires émeutes en quarante ans" selon le Premier ministre Mark Rutte. 400 personnes ont été arrêtées depuis le début des émeutes.
"Vous ne capitulez pas devant les gens qui cassent les vitrines des magasins", a lancé mardi le ministre des Finances Wopke Hoekstra, pour qui "c'est la racaille qui fait cela". Le gouvernement a assuré mardi qu'il ne renoncerait pas au couvre-feu malgré les émeutes, le Premier ministre Mark Rutte enjoignant sur Twitter à cesser "la violence criminelle". Celui-ci avait assuré la veille que "99 %" des Néerlandais soutenaient les restrictions. Plus de 13 600 sont mortes du Covid-19 aux Pays-Bas.
Voyages non essentiels interdits en Belgique
La Belgique voisine, où un couvre-feu est également instauré, craignait quant à elle un débordement des troubles après des appels sur les réseaux sociaux à manifester samedi dans des villes proches de la frontière néerlandaise. Ca n'a finalement pas été le cas.
La Belgique a décidé qu'à compter de mercredi et jusqu'au 1er mars, les voyages non essentiels vers et hors de son territoire sont interdits, allant plus loin que les recommandations de l'UE, qui demande d'éviter les voyages d'agrément.