Coronavirus - Déconfinement : les cinq départements des Hauts-de-France seront-ils en vert ou en rouge ?

Selon nos informations, on penche pour l'instant vers le vert mais rien n'est acquis.

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Des départements en rouge, d'autres en vert. Désormais, en vue du déconfinement, les départements français vont être classés selon ce code couleur simple. Vert : déconfinement dans les règles prévues dès le 11 mai. Rouge : déconfinement plus lent, plus strict et prudent. 

Aisne, Nord, Pas-de-Calais, Oise, Somme : dans quelle couleur seront classés les cinq départements des Hauts-de-France ? Rien n'est totalement fixé mais selon nos informations, ils seront tous en vert. Les critères définis par le Premier ministre ont été analysés et permettraient pour l'instant ce classement. Le département de l'Oise est celui qui fait l'objet de la plus grande vigilance. Il est sous surveillance mais en vert pour l'instant comme les autres.

Edouard Philippe a indiqué ce mardi que la situation des départements serait étudiée à l'aune de trois critères :
-la circulation du virus : y-a-t-il encore beaucoup de cas ? Beaucoup d'hospitalisations ?
-la capacité hospitalière en lits de réanimation : la situation est-elle tendue dans les services de soins intensifs ?
-la capacité du département à organiser des tests massifs

Sur ces trois critères, voici ce que l'on peut dire pour les 5 départements des Hauts-de-France. Selon franceinfo, "un département devra normalement rentrer "dans les clous" de ces trois critères. Si un seul d'entre eux n'était pas respecté, alors le département en question restera coloré en rouge."
 

Critère n°1 : la circulation du virus reste-t-elle active ?


Baisse du nombre de décès quotidiens, baisse du nombre de patients hospitalisés, baisse du nombre de patients en réanimation : de nombreux indicateurs montrent ces derniers jours que le pic de l'épidémie semble derrière nous dans les Hauts-de-France. 

15 décès dans la région ce mardi 28 avril, l'un des plus faible total depuis la mi-mars (Pic : 68 décès le 3 avril). 
 

Selon le dernier bilan communiqué ce mardi par l'Agence Régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France, la région compte officiellement, depuis le 25 février, un cumul de 11 133 cas confirmés de coronavirus Covid-19. L'augmentation est désormais faible au jour le jour : +1% environ.
 

Si on compare à d'autres régions en France, la région n'est ni dans la partie haute (Grand-Est, Ile-de-France), ni dans la partie basse (Bretagne, Ouest...). La situation des Hauts-de-Frannce est comparable à celle d'Auvergne Rhône-Alpes. "Sur une région très touchée, très urbaine comme l'Ile-de-France, il y a une épée de Damoclès qui pèse" et "le déconfinement le 11 mai c'est pas gagné", a par exemple déclaré la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse.

Les trois départements picards restent plus touchés que le Nord et le Pas-de-Calais. 
 


Critère n°2 : les capacités hospitalières en réanimation sont-elles tendues ?


Sur ce critère, la situation est désormais beaucoup plus positive qu'il y a quelques semaines. Quelques exemples le montrent clairement : au centre hospitalier d'Helfaut (Audomarois), il n'y a plus aucune personne en réanimation pour Covid-19, il en reste 4 au CH de Douai (le pic a été à 11)...

Au CHU de Lille, une soixantaine de patients sont en réanimation sachant que le centre hospitalier a porté à 265 lits son nombre de lits pour les patients dans un état grave.

Dans les Hauts-de-France, ce sont les hôpitaux du Nord qui accueillent actuellement le plus de patients en réanimation (188) devant ceux du Pas-de-Calais (69), de la Somme (48), de l'Aisne (44) et de l'Oise (41). 
 

Depuis une quinzaine de jours, le solde entre entrées et sorties de réanimation et de soins intensifs pour Covid-19 est négatif comme le montre le graphique ci-dessous.
 


Critère n°3 :  le système local de tests et de détection des cas contacts est-il prêt ? 


Sur ce point, difficile pour l'instant d'avoir des informations précises. On sait que de nombreux laboratoires ont mis en place des drives pour les tests, que plusieurs hôptaux s'apprêtent à réaliser eux-mêmes des tests (actuellement, beaucoup sont envoyés dans les CHU à Amiens ou Lille). L'équipe du professeur Froguel au CHU de Lille propose également des tests pour les entreprises et administrations. 

La région ne semble pas être la plus en retard dans ce domaine. 


Rouge ou vert : décision le 7 mai
Les cinq départements seront-ils bien en vert ? Début de réponse ce jeudi 30 avril : pour la première Santé Publique France va présenter une carte précise de toute la France. On aura lors une preière indication. Sachant que la décision définitive sera prise le 7 mai prochain. Un département en vert à cette date pourra appliquer le déconfinement dès le 11 mai.  

 
En rouge ou en vert : qu'est-ce que ça change ?
Dans les départements en rouge, le déconfinement devra "prendre une forme plus stricte", a prévenu Edouard Philippe mais il n'a pas détaillé les restrictions éventuelles ou simplement lancé quelques pistes : les parcs et jardins ne pourront par exemple rouvrir que "dans les départements où le virus ne circule pas de façon active".

Dans les départements en vert, les parents pourront, s'ils le souhaitent, renvoyer les bébés en crèches (par groupes de dix maximum) et les enfants en maternelle et à l'école primaire dès le 11 mai. Mais ce n'est qu'à partir du 18 mai, que la réouverture des collèges sera envisagée, en commençant par les 6e et 5e. La suite ne pourra être considérée que fin mai notamment pour les lycées.

 En revanche, tous les marchés alimentaires et les commerces pourront rouvrir leurs portes, à l'exception des cafés, bars et restaurants dont le sort sera revu fin mai pour éventuelle réouverture le 2 juin. 

Le Premier ministre a aussi annoncé mardi qu'il serait possible de circuler sans attestation à partir du 11 mai, sauf "pour les déplacements à plus de 100 km du domicile, qui ne seront possibles que pour un motif impérieux, familial ou professionnel".

 
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