Attention, les forces de l'ordre ne vous demanderont jamais de payer sur place.
Le contrôle des attestations de déplacement et l'amende de 135 euros infligée aux contrevenants ont donné des idées aux malfaiteurs. Depuis le début de la période de confinement, plusieurs personnes ont porté plainte après avoir eu affaire à des faux policiers ou des faux gendarmes.
C'est notamment ce qui est arrivé à une femme de Steenvoorde, qui a été contrôlée le 19 mars alors qu'elle se rendait sur son lieu de travail. "Un individu habillé tout en noir et se faisant passer pour un gendarme aborde cette dame qui venait de se stationner sur le parking de l'église", indique-t-on à la gendarmerie. "Il lui demande de présenter son attestation, et lui a dit qu'elle n'était pas en règle car le tampon de l'employeur n'y figurait pas".
Un chèque et une signature sur tablette
Un tampon qui n'était par ailleurs pas nécessaire. Pendant les premiers jours du confinement, l'attestation de l'employeur était un document à part. "Il lui a demandé un chèque de 135 euros, en lui faisant signer sur une tablette".
Ce n'est qu'une fois parvenue sur son lieu de travail qu'elle s'est aperçue de la surpercherie. "Elle a évoqué la verbalisation, et son employeur a appelé la brigade de gendarmerie qui l'a informé qu'on n'avait pas verbalisé cette dame".
"Soyez méfiants !"
D'autres cas similaires ont été signalés à Bousies ou encore à Avesnes-sur-Helpe. "Des individus porteurs d'un brassard "Gendarmerie" contrôlent votre attestation de déplacement ? Ils exigent le paiement immédiat et en espèces de 135 euros en cas de non-présentation de l'attestation ? Soyez méfiants !" a par ailleurs alerté par ailleurs la gendarmerie d'Hallennes-lez-Haubourdin sur Facebook, rappelant que les gendarmes ne peuvent pas imposer le paiement immédiat et en liquide d'une contravention.
"L'imprimé est envoyé à l'officier du ministère public", confirme-t-on à la gendarmerie. "Avec un PVE [Procès verbal électronique], on prend l'infraction et c'est envoyé à Rennes." C'est ensuite de là-bas que part, via la Poste, l'ordre de commandement de payer.
Autre indice : les policiers ou les gendarmes qui effectuent les contrôles sont toujours en uniforme, et jamais en civil. En cas de doute, vous pouvez également demander à voir la carte professionnelle, ce qu'un véritable agent des forces de l'ordre n'a pas le droit de refuser.