Coronavirus. "Il faut appeler les urgences quand on a quelque chose de grave", rappelle le chef du Samu du Nord

De nombreux patients ne se rendent plus aux urgences depuis le début de la crise de coronavirus. 

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Jusqu'à 50% d'activité en moins. Partout en France et notamment au CHU de Lille, les services d'urgence ne fonctionnent plus à plein régime. Et cela inquiète les médecins pour qui il est difficile de croire que le virus aurait éteint toutes les autres pathologies.

Patrick Goldstein chef des urgences du Centre hospitalier universitaire de Lille (CHU) et du du Samu du Nord, a lancé un appel sur Europe 1 ce mardi matin. Objectif : sensibiliser les patients sur la continuité des soins malgré le coronavirus. 

"Ce qui nous inquiète, c'est qu'il y a des patients qui devraient venir aux urgences ou contacter le 15, explique le docteur Goldstein. Il y a une diminution du nombre des accidents vasculaires cérébraux. Il est difficile de comprendre actuellement cette diminution des accidents vasculaires cérébraux. Peut-être que des patients restent chez eux. Un certain nombre de patients ont peur de venir à l'hôpital ou, de manière très très citoyenne, ne veulent pas nous déranger."

Les conséquences de ces non-consultations peuvent être graves. Une pathologie prise en charge trop tard est évidemment beaucoup plus compliqué à soigner : "On voit des patients qui font un infarctus nous contacter 48 heures après, au-delà de toute possibilité de reperfusion. On a vu des patients arriver avec des péritonites alors qu'au départ, c'étaient des appendicites. Il y a de toute évidence des retards de prise en charge. Mais il y a de vraies urgences. Les services d'urgence continuent à fonctionner. Les Samu fonctionnent pour autre chose que le Covid-19. Dès qu'on a des antécédents ou qu'on a quelque chose de grave, il faut immédiatement appeler."
 


Surmortalité ?


Partout, en France, le même phénomène est observé. Chez les médecins généralistes aussi, les consultations hors Covid-19 sont en baisse. "Beaucoup de pathologies chroniques comme le diabète, les insuffisances cardiaques, coronariennes ou respiratoires peuvent s'aggraver si elles sont mal surveillées"rappelle aussi à franceinfo Jacques Battistoni, président du Syndicat des médecins généralistes de France.

"Avec la levée du confinement, on risque de constater une surmortalité des patients n'ayant pas réussi à joindre le Samu ou n'ayant pas osé l'appeler", s'alarment également les urgentistes Patrick Pelloux et Pierre Guédin.
 
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