Il répondait notamment à ceux, comme le président de la CFDT Laurent Berger, qui suggérait de rétablir l'ISF, supprimée en 2018.
Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a assuré vendredi que la sortie de crise ne passerait pas par "une augmentation d'impôts" et annoncé que le report des charges sociales et fiscales pour les entreprises serait également possible en avril.
"La sortie de la crise ne passera pas par une augmentation de la fiscalité", affirme le maire de Tourcoing (Nord) dans un entretien au le quotidien Ouest-France.
Pour accompagner les entreprises face à la crise, nous avons décidé de donner la possibilité aux entreprises qui en ont besoin de reporter leurs charges fiscales et sociales pour tout le mois d’avril.@OuestFrance ?️https://t.co/2lMWupMnCj
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 3, 2020
Vers une plateforme de dons ?
"Attention aux fausses bonnes solutions qui par le passé ont contribué à creuser le chômage et à casser la confiance", a-t-il ajouté, après avoir lancé cette semaine "un appel à la solidarité nationale" aux entreprises et aux particuliers "via une plateforme de dons que nous allons mettre en ligne".
Cette idée avait relancé le débat sur le rétablissement de l'Impôt sur la fortune (ISF) - supprimé en 2018, pour financer la lutte contre la crise sanitaire et économique, comme l'a suggéré le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.
Dans son entretien, le ministre a aussi annoncé que le report de paiement des charges sociales et fiscales, permis aux entreprises en mars pour résister durant la crise du coronavirus, sera également possible en avril.
"J'ai décidé de donner la possibilité aux entreprises qui en ont besoin de reporter ces échéances pour tout le mois d'avril", a-t-il affirmé.
"Il en est de même pour les impôts : comme en mars, les entreprises qui subissent des difficultés financières liées à la crise sanitaire auront la possibilité de demander un report de leurs échéances d'impôts directs", a-t-il ajouté.
Des aides aux entreprises "qui en ont le plus besoin"
En mars, ces mesures, ainsi que les possibilités de délais de paiement ou de remboursements accélérés de crédits d'impôt ont été "largement sollicitées", représentant l'équivalent d'environ 6,9 milliards d'euros, a indiqué le ministère dans un communiqué.
"Ces mesures sont destinées aux entreprises et micro-entreprises qui en ont le plus besoin", prévient toutefois le ministère. "Il est important que les entreprises qui le peuvent continuent à participer au financement de la solidarité nationale", ajoute-t-il.